Cocu dans le lit conjugal et usage d'une caméra espion
Posté : mar. 14 mars 2023 20:15
Merci de l'existence de ce site. La lecture de vos témoignages et le fait de pouvoir échanger sur ce sujet si douloureux est comme une sorte d'entraide.
Je vous raconte ma petite histoire.
Peut-être trop détaillée mais, au moins, elle permettra, à vous autres membres de mieux saisir ma situation.
Les faits remontent à la Toussaint mais ça reste toujours très présent dans mon esprit...
Allez, je me lance :
45 ans ma femme comme moi, 15 ans de vie commune et un garçon de 12 ans.
Tout a commencé à l'occasion d'un week-end en amoureux à Paris pour le 14 juillet (notre enfant étant parti en colonie pour 9 j).
Ce week-end, bien qu'agréable et love love (piscine en roof top, bateaux mouche pour le feu d'artifice...) a malgré tout soulevé, en moi, quelques interrogations.
Je suis quelqu'un qui observe beaucoup et j'ai senti ma femme absente à quelques moments et avec le portable en permanence dans les mains (elle justifiait l'utilité d'être joignable par rapport au séjour en colo de notre enfant).
Le lundi, je décidai de mener quelques investigations.
Je vérifiai donc l'historique d'appels téléphoniques de ma compagne. Aucune difficulté car j'ai accès à sa boîte mail ; je découvris alors qu'un N° revenait sans cesse (je n'avais pas accès aux sms - simplement les appels).
Il avait été appelé, par ex, alors que je descendais à l'accueil de notre hôtel chercher une bouteille d'eau, que j'allais vérifier après le resto si la voiture, mal garée, n'avait pas été enlevée... Un appel également de 35 min pendant lequel j'étais parti chez mon beau-frère lui déposer les clefs de la maison afin qu'il s'occupe de nos animaux en notre absence...
Bref beaucoup d'appels et à chaque fois dans mon dos.
Un peu jaloux (peut-être) je lui demandais des comptes sur ce N°. J'apprenai qu'il s'agit de celui du stagiaire (étudiant futur prof des écoles) dont ma conjointe est tutrice.
Sans le connaître très bien, on avait déjà échangé un peu et participé à quelques repas/soirées ensemble (une fois même invité chez nous).
Ma femme ne comprenait pas trop mon énervement et tentait de me calmer en m'assurant qu'il s'agissait uniquement d'appels sur le ton de la confidence, qu'il n'était pas bien, a peu d'amis, qu'il en a marre de vivre encore chez ses parents et que son histoire la touchait. Ils avaient aussi grandi dans le même village...
Qu'il n'avait que 21 ans et qu'évidemment il ne pourrait jamais y avoir quoi que ce soit entre eux (24 ans d'écart tout de même).
Elle reconnaissait aussi qu'elle n'aurait pas du faire çà et s'excusa.
J'avais tendance à y croire mais à moitié car je fais très difficilement confiance.
Je pris donc mon tél et m'engueula, pour la 1ère fois, avec celui qui allait devenir l'amant de ma chérie ; je le mis en garde de ne plus jamais avoir de contact avec ma femme et l'avisai qu'elle se chargerait, à la rentrée, de changer son tutorat.
Je ne peux assurer qu'il n'y avait rien entre eux à cette époque mais l'été s'est passé normalement selon moi.
Septembre et leurs inévitables retrouvailles à l'école fût un tournant dans notre relation.
Quelques disputes eclatèrent pour des conneries ; un exemple : elle avait repris le tabac en juin (après 18 ans sans fumer et maladie chronique) et m'a menti sur sa consommation en la minimisant ou en se cachant. Une fois, en repas avec la belle famille, j'ai du m'absenter 10 min ; à mon retour, je sentis qu'elle avait fumé et je vis dans le regard de sa famille (notamment de ma belle mère) le malaise. Elle me mentait devant tout le monde et je passais pour un con.
C'est des conneries mais le fait de mentir pour des motifs aussi futils ne me rassurait pas.
Une fois aussi, elle me montrait des photos en me disant : "tu vois comme on était complice et ce qu'on est devenu".
Elle me réclamait plus d'attentions etc mais franchement, notre couple n'était pas en crise.
La libido dans la moyenne haute de notre histoire par-contre j'étais bien souvent à l'origine de nos rapprochements.
Ma femme me réclamait des preuves d'amour, de plus m'investir dans l'éducation de notre enfant... J'avoue que j'étais moins dans la séduction et qu'une petite routine s'était installée.
Mais encore une fois, rien d'alarmant selon moi et en aucun cas, ils auraient pu justifier la trahison qui m'attendait
C'est en octobre que tout a chaviré.
Un jour que je travaillais du matin, nous étions alors à un anniversaire la veille, notre enfant dormait chez mamie afin de ne pas le fatiguer.
A mon réveil, après une très courte nuit, ma conjointe m'embrassait et me disait "je t'aime" "tu es courageux en ayant aussi peu dormi" "à tout à l'heure mon coeur" blabla...
Elle était donc seule à la maison ce matin là...
J'envoyais vers 10H30 un sms pour m'assurer qu'elle était debout et rappelai vers 11H00 mais toujours pas de réponse. Elle me téléphona vers 11H20 et m'expliquait qu'elle n'avait pas entendu son tél et qu'elle avait pris sa douche.
Or ma femme prend toujours sa douche au soir (sauf si sport ou travaux...).
Je la sentai plutôt mal l'affaire et ça sentait le roussi en début d'aprem, de retour à la maison.
Les sols un peu sales, lave-linge et lave-vaisselle pleins. Je ne dis pas que c'est à la femme de faire çà mais, en temps normal, il y aurait eu au moins quelque chose de fait.
Par contre, j'ai vu que les draps de notre lit avaient été changés (après 4, 5 jrs).
La moutarde m'est méchamment montée au nez, je lui ai demandé ce qu'elle avait fait de sa matinée et me dit "j'ai glandé".
Je l'ai alors regardée bien droit dans les yeux et lui ai demandé de me dire si je devais être au courant de quelque chose ou s'il y avait un souci.
J'ai surjoué un peu en lui assurant que si j'apprenais un jour qu'elle me trompait, je pourrai tuer (bien évidemment c'est faux mais le but était de lui faire peur).
Ses réponses n'ont été que du "c'est n'importe quoi" "tu délires" "jai changé les draps et alors ?" blabla...
Pas convaincu par ses explications, je fis l'achat d'une caméra espion (c'est en fait un chargeur tél avec caméra discrète intégrée) que je branchai sur notre tête de lit.
Ça m'a coûté 49€ et ça marche très bien (juste la qualité du son un peu moyenne).
Je n'étais pas fier de çà, surtout quand je voyais ma femme s'habiller le matin etc. Pas fier mais mon but n'était que l'établissement de la vérité et je ne demandai, évidemment, qu'à me tromper.
Grâce (ou à cause de) à ce dispositif, de nouveaux doutes s'ajoutaient donc quand je la voyais à la fenêtre de notre chambre, au tél, en train de guetter mon retour de footing (ou de sortie du chien...).
Un coup, elle se prit même en photo devant le grand miroir de la chambre avec un short cuir et un top que je venais de lui offrir. Mais, profitant d'un rare moment où elle lâchait son tél, je regardai sa galerie et vis que les photos étaient supprimées ; mais pourquoi ?
Fort de ces derniers éléments, je m'arrangeai pour amener la discussion sur mes récents doutes. Evidemment, je ne pouvais lui dire clairement ce que je savais (je voulais maintenir mon "piège" en place).
Je lui dis que je m'étais senti, comme observé, lors de ma dernière sortie et qu'il me semblait l'avoir aperçue à la fenêtre.
Je lui dis aussi que j'avais lu quelque part que parfois l'adultère avait pu sauver des couples et je prenais l'exemple d'une femme moins désirée par son partenaire qui se sentait revivre en tant que femme avec son amant. Et que cette femme aimait malgré tout son mari.
J'ai vu que mon exemple l'avait touchée mais me dit malgré tout "c'est pas dans tes lectures de salle d'attente que tu apprendras quoi que ce soit de valable"
Je sortis et fumai 2 clopes d'affilée (je ne fume jamais - juste parfois quand je bois un coup) et la supplia de me dire s'il y avait un souci ou plus grave.
Que je préférai savoir plutôt que d'exploser à la découverte d'une trahison surtout que j'ai des principes bien arrêtés et que l'adultère c'était carton rouge pas jaune. Mais elle ne lâcha rien hormis des trucs "j'en ai marre de ta suspicion permanente" "tu te fais des films" "tu n'as aucune raison de t'inquiéter"...
J'avais réservé un airbnb 2 pers pour faire les marchés de Noël en Alsace mais elle me demanda d'annuler préférant être disponible pour notre enfant et qu'il avait des compétitions sportives prévues ce week-end là.
Les vacances de Toussaint se passèrent normalement, par contre elle ne lachait jamais le portable même pour aller aux wc.
J'avais 1,5 semaine sur les 2 des vacances scolaires et ma reprise était prévue jeudi 3 novembre (4 jours avant la rentrée).
Les vacances me parurent longues et j'étais pressé (et surtout stressé) d'arriver à ce 3 nov car il signifiait dénouement mais aussi certainement trahison.
Le danger, ce jour là, était l'après-midi car notre garçon partait au centre aéré.
J'allai donc au travail au matin et demandai mon aprem au patron prétextant un souci à la maison.
Je fis un passage devant la maison et m'aperçus qu'il n'y avait personne. J'appelai donc ma compagne lui demandant de me donner mon N° de passeport qui est dans un placard, pour remplir un document au boulot (évidemment c'était un prétexte pour savoir où elle était). Elle me dit qu'elle était chez sa mère ; je n'en cru pas un mot (pensant qu'elle était par ex à l'hôtel) et j'allai vérifier. Elle était bien là-bas. Je me trouvais bête d'avoir pensé au pire mais aussi surtout soulagé.
Voyant l'heure qui avançait, je me dis que pour maintenant, il fallait que j'attende dans un coin, afin de rentrer vers 17H45 (heure de retour prévue du travail).
J'étais en attente sur une aire de covoiturage à 10~15 mn de chez nous. Seulement, le drame survint à 16H17, quand je reçus une notification d'alerte de présence sur la caméra (petite précision : elle devait récupérer notre fils au centre à 17H00).
J'ouvris donc mon appli et découvris ma femme embrassant un autre homme ; je le reconnu immédiatement.
C'était bien son stagiaire. J'avais le cœur qui monta à 100 à l'heure. Un truc que "j'aimais", malgré tout, c'est qu'il était tendre et respectueux dans son approche et j'arrivai encore à me contenir. Si je me tenai ; "l'avantage" était que j'allai avoir le temps de rentrer pour les surprendre et lui exploser sa tronche.
Mon plan était violent : je devais le fracasser (je n'aurai eu aucune difficulté - ça n'est pas pour me vanter mais on ne boxe pas dans la même catégorie). Il s'agit d'un de ces jeunes, un peu dévirilisés, qui ont un avis sur tout alors qu'ils n'ont que 20 ans et qui ont de la gueule derrière leur écran sur les réseaux sociaux...
J'avais donc prévu de l'amocher et de le faire repartir de chez moi à poil et sanguinolant (évidemment sans ses clés de voiture ni tél...).
Seulement, vu qu'ils n'avaient que 30 mn, ils allaient vite attaquer "les choses sérieuses" ; elle portait des bas et un corset (offerts par moi évidemment) - je précise que je ne l'avais pas vue dans ce type de tenue depuis des mois.
Et lorsqu'elle enleva le haut pour venir se mettre à califourchon sur lui qui la caressait, c'en était trop pour moi.
Je l'appelai donc et elle décrocha - pendant que lui était allongé sur mon lit, à ma place, la tête sur mon oreiller en regardant ma femme dénudée qui était au tél avec moi. Je lui expliquai que je savais qu'elle me trompait et eu droit à la réponse : "tu ne vas pas recommencer avec çà" "je ne te trompe pas". Elle raccrocha et alla le retrouver.
Seulement, à l'approche des choses encore plus sérieuses, je rappelai en visio afin de mettre fin à leurs méfaits dégueulasses (tant pis pour mon plan violent mais je devais les arrêter ; elle repondit hors visio et lui expliquai que j'avais mis une caméra et que je la voyai avec Machin (je ne cite pas son prénom).
Ils se rhabillèrent à la hâte ; c'est bien la seule chose qui m'a fait rire quand j'ai revu la vidéo (je ne l'ai regardée que le soir même, après m'être enfilé quelques verres, avant de stocker çà sur une clé usb soigneusement planquée au taf).
J'arrivai donc dans ma rue et vis arriver Machin dans l'autre sens ; je mis ma bagnole en travers et sortis. Il fit de même et bredouilla "je venais récupérer des documents pour l'école". Il n'eut pas le temps d'en dire plus car il fuya en courant lorsque j'essayai de l'approcher (il court bien mieux que moi).
Je lui sortis quelques mots bien méchants comme vous pouvez l'imaginer et lui dis aussi "comment tu peux faire çà dans mon lit devant nos photos de famille ?" etc...
Seulement, on bloquait la circulation, j'ai donc dû repartir vers ma caisse pour la garer mais il en a profité pour se casser. J'ai tenté de me mettre devant son véhicule mais il n'a pas ralenti et ai dû l'éviter, son rétro se brisa même quand il me toucha en démarrant en trombe.
Bref, ma femme me trompait avec un gamin, sans honneur, même pas capable de discuter (même à distance ou au tél). Je n'attends pas d'excuse de sa part car c'est impardonnable mais au moins un truc du genre "c'est n'importe quoi ce qu'on a fait" ou "on aurait dû aller à l'hôtel"... Je n'eus aucun message dans ce sens. Le seul que je reçus, quelques jours plus tard, fût un sms où il me proposait de ne pas déposer plainte contre moi pour les menaces de mort et dégradations volontaires de son vl en contre-partie d'un arrangement amiable dans lequel j'étais censé rembourser les dégradations (2000 € tout de même car j'étais accusé davoir pété aussi son smartphone). J'ai donc débarqué chez lui et tomba sur ses parents uniquement ; ils étaient à fond derrière lui et sa mère chargeait même ma femme qui, selon elle, était la principale coupable.
J'ai eu beau leur faire comprendre que faire ce qu'il a fait était horrible et que je n'aimerai pas savoir qu'un jour mon fils pourrait se comporter de façon aussi déloyale. Je leur dis (j'ai le même âge qu'eux) qu'ils devaient avoir une discussion avec lui.
Je leur disai aussi qu'il ne valait mieux pas que je sois atteint d'un cancer incurable ou être de nature suicidaire car je l'aurai flingué et moi après (ma profession implique d'être porteur d'un 9mm). Ils n'eurent comme unique inquiétude les dégradations et les frais que ça impliquait pour un étudiant.
Le soir du "drame" ma femme dormit alors chez sa mère avec notre garçon et moi chez nous (bien évidemment dans une autre chambre que la nôtre).
Au passage, un témoin de la scène dans ma rue m'avait vu m'engueuler avec ma femme ensuite quand je rentrai chez moi et a avisé les gendarmes. Mon enfant les a donc vus débarquer devant la maison et a peut-être entendu quelques mots (bien qu'on se soit mis à l'écart).
Auparavant, je m'étais rendu chez ma belle-mère pour me confier. Je ne voulais pas aller dans la famille de mon côté car j'aurai entendu des trucs contre elle etc... et j'en n'avais pas envie.
Ma belle-mère hallucina du comportement de sa fille. Cet échange me fit du bien et je lui dis au revoir (presque adieu) car l'adultère signifie pour moi séparation.
Je ne vous parle pas de ma soirée et nuit pourries, passées à picoler et envoyer des messages à ma femme et à l'autre ordure.
Le lendemain ma femme et moi nous sommes vus chez nous.
Elle m'écouta essentiellement et au fur et à mesure de la discussion, la voyant très mal et honteuse, j'ai réalisé qu'elle était toujours la femme de ma vie.
Alors, même si pour moi, elle est fautive, je décidai de continuer ensemble ce qu'elle souhaitait aussi.
Elle ne cherchai aucunement à se défausser ou justifier car elle reconnaissait avoir tout faux.
Elle m'expliquait cependant, qu'elle se sentait moins aimée, attendait plus d'attentions, qu'on rigolait moins, qu'elle gérait beaucoup toute seule (surtout que je fais pas mal de déplacements). Elle a eu des doutes et l'autre a su trouver les mots qui ont fait mouche. Il l'a manipulée et a su montrer ce que ma femme aime chez un homme.
Aujourd'hui, nous sommes ensemble et on s'aime, c'est indéniable.
Mais à mon niveau, je suis marqué. Je vois ma femme comme l'amour de ma vie mais je la vois aussi comme celle qui m'a horriblement trahie.
Je ne suis pas allé consulter un psy (pas d'argent pour çà) même si je sais que ça pourrait m'apporter un plus.
La difficulté est que j'ai des images de cette tromperie et qu'elles me hantent par moment. Elles me hantent alors que je me mets au lit, à l'endroit même où ma femme s'envoyait en l'air avec son marlou.
C'est carrément un comble, j'ai un métier assez stressant et je me retrouve parfois angoissé quand je me couche alors que ça devrait être mon sanctuaire, mon endroit de repos et de bien-être.
Il ne se passe pas non plus, une heure sans que j'y pense.
Toujours des tas de questions :
C'était mieux avec lui ?
Quelles ont été leurs pratiques ? Allait elle plus loin avec lui ?
Pourquoi ? Quel était son intérêt (sachant que l'écart d'âge faisait que la relation n'aurait pu continuer) ?
Qu'est ce que j'ai foiré ?
Reste-t-elle pour notre famille ?
La relation a t'elle commencée plus tôt ?
J'en veux à ma femme, c'est certain et je lui en voudrai toujours mais je ne cherche pas à me venger.
J'ai aussi, parfois, des réflexions qui cassent bien même si je fais attention à ne pas me placer comme son supérieur en lui sortant des trucs du genre "de toutes façons avec ce que tu as fait..." mais c'est vrai que ce n'est pas toujours évident.
Elle a evidemment cassé quelque chose et rien ne sera plus pareil.
Je vais mettre du temps à lui accorder une confiance importante et je serai, je l'imagine, toujours dans la crainte car si c'est arrivé une fois, ça peut se reproduire.
L'avenir me le dira.
J'en profite pour vous souhaiter bien du courage pour traverser cette épreuve.
Pour ma part, c'est la pire chose que j'ai vécue...
Je vous raconte ma petite histoire.
Peut-être trop détaillée mais, au moins, elle permettra, à vous autres membres de mieux saisir ma situation.
Les faits remontent à la Toussaint mais ça reste toujours très présent dans mon esprit...
Allez, je me lance :
45 ans ma femme comme moi, 15 ans de vie commune et un garçon de 12 ans.
Tout a commencé à l'occasion d'un week-end en amoureux à Paris pour le 14 juillet (notre enfant étant parti en colonie pour 9 j).
Ce week-end, bien qu'agréable et love love (piscine en roof top, bateaux mouche pour le feu d'artifice...) a malgré tout soulevé, en moi, quelques interrogations.
Je suis quelqu'un qui observe beaucoup et j'ai senti ma femme absente à quelques moments et avec le portable en permanence dans les mains (elle justifiait l'utilité d'être joignable par rapport au séjour en colo de notre enfant).
Le lundi, je décidai de mener quelques investigations.
Je vérifiai donc l'historique d'appels téléphoniques de ma compagne. Aucune difficulté car j'ai accès à sa boîte mail ; je découvris alors qu'un N° revenait sans cesse (je n'avais pas accès aux sms - simplement les appels).
Il avait été appelé, par ex, alors que je descendais à l'accueil de notre hôtel chercher une bouteille d'eau, que j'allais vérifier après le resto si la voiture, mal garée, n'avait pas été enlevée... Un appel également de 35 min pendant lequel j'étais parti chez mon beau-frère lui déposer les clefs de la maison afin qu'il s'occupe de nos animaux en notre absence...
Bref beaucoup d'appels et à chaque fois dans mon dos.
Un peu jaloux (peut-être) je lui demandais des comptes sur ce N°. J'apprenai qu'il s'agit de celui du stagiaire (étudiant futur prof des écoles) dont ma conjointe est tutrice.
Sans le connaître très bien, on avait déjà échangé un peu et participé à quelques repas/soirées ensemble (une fois même invité chez nous).
Ma femme ne comprenait pas trop mon énervement et tentait de me calmer en m'assurant qu'il s'agissait uniquement d'appels sur le ton de la confidence, qu'il n'était pas bien, a peu d'amis, qu'il en a marre de vivre encore chez ses parents et que son histoire la touchait. Ils avaient aussi grandi dans le même village...
Qu'il n'avait que 21 ans et qu'évidemment il ne pourrait jamais y avoir quoi que ce soit entre eux (24 ans d'écart tout de même).
Elle reconnaissait aussi qu'elle n'aurait pas du faire çà et s'excusa.
J'avais tendance à y croire mais à moitié car je fais très difficilement confiance.
Je pris donc mon tél et m'engueula, pour la 1ère fois, avec celui qui allait devenir l'amant de ma chérie ; je le mis en garde de ne plus jamais avoir de contact avec ma femme et l'avisai qu'elle se chargerait, à la rentrée, de changer son tutorat.
Je ne peux assurer qu'il n'y avait rien entre eux à cette époque mais l'été s'est passé normalement selon moi.
Septembre et leurs inévitables retrouvailles à l'école fût un tournant dans notre relation.
Quelques disputes eclatèrent pour des conneries ; un exemple : elle avait repris le tabac en juin (après 18 ans sans fumer et maladie chronique) et m'a menti sur sa consommation en la minimisant ou en se cachant. Une fois, en repas avec la belle famille, j'ai du m'absenter 10 min ; à mon retour, je sentis qu'elle avait fumé et je vis dans le regard de sa famille (notamment de ma belle mère) le malaise. Elle me mentait devant tout le monde et je passais pour un con.
C'est des conneries mais le fait de mentir pour des motifs aussi futils ne me rassurait pas.
Une fois aussi, elle me montrait des photos en me disant : "tu vois comme on était complice et ce qu'on est devenu".
Elle me réclamait plus d'attentions etc mais franchement, notre couple n'était pas en crise.
La libido dans la moyenne haute de notre histoire par-contre j'étais bien souvent à l'origine de nos rapprochements.
Ma femme me réclamait des preuves d'amour, de plus m'investir dans l'éducation de notre enfant... J'avoue que j'étais moins dans la séduction et qu'une petite routine s'était installée.
Mais encore une fois, rien d'alarmant selon moi et en aucun cas, ils auraient pu justifier la trahison qui m'attendait
C'est en octobre que tout a chaviré.
Un jour que je travaillais du matin, nous étions alors à un anniversaire la veille, notre enfant dormait chez mamie afin de ne pas le fatiguer.
A mon réveil, après une très courte nuit, ma conjointe m'embrassait et me disait "je t'aime" "tu es courageux en ayant aussi peu dormi" "à tout à l'heure mon coeur" blabla...
Elle était donc seule à la maison ce matin là...
J'envoyais vers 10H30 un sms pour m'assurer qu'elle était debout et rappelai vers 11H00 mais toujours pas de réponse. Elle me téléphona vers 11H20 et m'expliquait qu'elle n'avait pas entendu son tél et qu'elle avait pris sa douche.
Or ma femme prend toujours sa douche au soir (sauf si sport ou travaux...).
Je la sentai plutôt mal l'affaire et ça sentait le roussi en début d'aprem, de retour à la maison.
Les sols un peu sales, lave-linge et lave-vaisselle pleins. Je ne dis pas que c'est à la femme de faire çà mais, en temps normal, il y aurait eu au moins quelque chose de fait.
Par contre, j'ai vu que les draps de notre lit avaient été changés (après 4, 5 jrs).
La moutarde m'est méchamment montée au nez, je lui ai demandé ce qu'elle avait fait de sa matinée et me dit "j'ai glandé".
Je l'ai alors regardée bien droit dans les yeux et lui ai demandé de me dire si je devais être au courant de quelque chose ou s'il y avait un souci.
J'ai surjoué un peu en lui assurant que si j'apprenais un jour qu'elle me trompait, je pourrai tuer (bien évidemment c'est faux mais le but était de lui faire peur).
Ses réponses n'ont été que du "c'est n'importe quoi" "tu délires" "jai changé les draps et alors ?" blabla...
Pas convaincu par ses explications, je fis l'achat d'une caméra espion (c'est en fait un chargeur tél avec caméra discrète intégrée) que je branchai sur notre tête de lit.
Ça m'a coûté 49€ et ça marche très bien (juste la qualité du son un peu moyenne).
Je n'étais pas fier de çà, surtout quand je voyais ma femme s'habiller le matin etc. Pas fier mais mon but n'était que l'établissement de la vérité et je ne demandai, évidemment, qu'à me tromper.
Grâce (ou à cause de) à ce dispositif, de nouveaux doutes s'ajoutaient donc quand je la voyais à la fenêtre de notre chambre, au tél, en train de guetter mon retour de footing (ou de sortie du chien...).
Un coup, elle se prit même en photo devant le grand miroir de la chambre avec un short cuir et un top que je venais de lui offrir. Mais, profitant d'un rare moment où elle lâchait son tél, je regardai sa galerie et vis que les photos étaient supprimées ; mais pourquoi ?
Fort de ces derniers éléments, je m'arrangeai pour amener la discussion sur mes récents doutes. Evidemment, je ne pouvais lui dire clairement ce que je savais (je voulais maintenir mon "piège" en place).
Je lui dis que je m'étais senti, comme observé, lors de ma dernière sortie et qu'il me semblait l'avoir aperçue à la fenêtre.
Je lui dis aussi que j'avais lu quelque part que parfois l'adultère avait pu sauver des couples et je prenais l'exemple d'une femme moins désirée par son partenaire qui se sentait revivre en tant que femme avec son amant. Et que cette femme aimait malgré tout son mari.
J'ai vu que mon exemple l'avait touchée mais me dit malgré tout "c'est pas dans tes lectures de salle d'attente que tu apprendras quoi que ce soit de valable"
Je sortis et fumai 2 clopes d'affilée (je ne fume jamais - juste parfois quand je bois un coup) et la supplia de me dire s'il y avait un souci ou plus grave.
Que je préférai savoir plutôt que d'exploser à la découverte d'une trahison surtout que j'ai des principes bien arrêtés et que l'adultère c'était carton rouge pas jaune. Mais elle ne lâcha rien hormis des trucs "j'en ai marre de ta suspicion permanente" "tu te fais des films" "tu n'as aucune raison de t'inquiéter"...
J'avais réservé un airbnb 2 pers pour faire les marchés de Noël en Alsace mais elle me demanda d'annuler préférant être disponible pour notre enfant et qu'il avait des compétitions sportives prévues ce week-end là.
Les vacances de Toussaint se passèrent normalement, par contre elle ne lachait jamais le portable même pour aller aux wc.
J'avais 1,5 semaine sur les 2 des vacances scolaires et ma reprise était prévue jeudi 3 novembre (4 jours avant la rentrée).
Les vacances me parurent longues et j'étais pressé (et surtout stressé) d'arriver à ce 3 nov car il signifiait dénouement mais aussi certainement trahison.
Le danger, ce jour là, était l'après-midi car notre garçon partait au centre aéré.
J'allai donc au travail au matin et demandai mon aprem au patron prétextant un souci à la maison.
Je fis un passage devant la maison et m'aperçus qu'il n'y avait personne. J'appelai donc ma compagne lui demandant de me donner mon N° de passeport qui est dans un placard, pour remplir un document au boulot (évidemment c'était un prétexte pour savoir où elle était). Elle me dit qu'elle était chez sa mère ; je n'en cru pas un mot (pensant qu'elle était par ex à l'hôtel) et j'allai vérifier. Elle était bien là-bas. Je me trouvais bête d'avoir pensé au pire mais aussi surtout soulagé.
Voyant l'heure qui avançait, je me dis que pour maintenant, il fallait que j'attende dans un coin, afin de rentrer vers 17H45 (heure de retour prévue du travail).
J'étais en attente sur une aire de covoiturage à 10~15 mn de chez nous. Seulement, le drame survint à 16H17, quand je reçus une notification d'alerte de présence sur la caméra (petite précision : elle devait récupérer notre fils au centre à 17H00).
J'ouvris donc mon appli et découvris ma femme embrassant un autre homme ; je le reconnu immédiatement.
C'était bien son stagiaire. J'avais le cœur qui monta à 100 à l'heure. Un truc que "j'aimais", malgré tout, c'est qu'il était tendre et respectueux dans son approche et j'arrivai encore à me contenir. Si je me tenai ; "l'avantage" était que j'allai avoir le temps de rentrer pour les surprendre et lui exploser sa tronche.
Mon plan était violent : je devais le fracasser (je n'aurai eu aucune difficulté - ça n'est pas pour me vanter mais on ne boxe pas dans la même catégorie). Il s'agit d'un de ces jeunes, un peu dévirilisés, qui ont un avis sur tout alors qu'ils n'ont que 20 ans et qui ont de la gueule derrière leur écran sur les réseaux sociaux...
J'avais donc prévu de l'amocher et de le faire repartir de chez moi à poil et sanguinolant (évidemment sans ses clés de voiture ni tél...).
Seulement, vu qu'ils n'avaient que 30 mn, ils allaient vite attaquer "les choses sérieuses" ; elle portait des bas et un corset (offerts par moi évidemment) - je précise que je ne l'avais pas vue dans ce type de tenue depuis des mois.
Et lorsqu'elle enleva le haut pour venir se mettre à califourchon sur lui qui la caressait, c'en était trop pour moi.
Je l'appelai donc et elle décrocha - pendant que lui était allongé sur mon lit, à ma place, la tête sur mon oreiller en regardant ma femme dénudée qui était au tél avec moi. Je lui expliquai que je savais qu'elle me trompait et eu droit à la réponse : "tu ne vas pas recommencer avec çà" "je ne te trompe pas". Elle raccrocha et alla le retrouver.
Seulement, à l'approche des choses encore plus sérieuses, je rappelai en visio afin de mettre fin à leurs méfaits dégueulasses (tant pis pour mon plan violent mais je devais les arrêter ; elle repondit hors visio et lui expliquai que j'avais mis une caméra et que je la voyai avec Machin (je ne cite pas son prénom).
Ils se rhabillèrent à la hâte ; c'est bien la seule chose qui m'a fait rire quand j'ai revu la vidéo (je ne l'ai regardée que le soir même, après m'être enfilé quelques verres, avant de stocker çà sur une clé usb soigneusement planquée au taf).
J'arrivai donc dans ma rue et vis arriver Machin dans l'autre sens ; je mis ma bagnole en travers et sortis. Il fit de même et bredouilla "je venais récupérer des documents pour l'école". Il n'eut pas le temps d'en dire plus car il fuya en courant lorsque j'essayai de l'approcher (il court bien mieux que moi).
Je lui sortis quelques mots bien méchants comme vous pouvez l'imaginer et lui dis aussi "comment tu peux faire çà dans mon lit devant nos photos de famille ?" etc...
Seulement, on bloquait la circulation, j'ai donc dû repartir vers ma caisse pour la garer mais il en a profité pour se casser. J'ai tenté de me mettre devant son véhicule mais il n'a pas ralenti et ai dû l'éviter, son rétro se brisa même quand il me toucha en démarrant en trombe.
Bref, ma femme me trompait avec un gamin, sans honneur, même pas capable de discuter (même à distance ou au tél). Je n'attends pas d'excuse de sa part car c'est impardonnable mais au moins un truc du genre "c'est n'importe quoi ce qu'on a fait" ou "on aurait dû aller à l'hôtel"... Je n'eus aucun message dans ce sens. Le seul que je reçus, quelques jours plus tard, fût un sms où il me proposait de ne pas déposer plainte contre moi pour les menaces de mort et dégradations volontaires de son vl en contre-partie d'un arrangement amiable dans lequel j'étais censé rembourser les dégradations (2000 € tout de même car j'étais accusé davoir pété aussi son smartphone). J'ai donc débarqué chez lui et tomba sur ses parents uniquement ; ils étaient à fond derrière lui et sa mère chargeait même ma femme qui, selon elle, était la principale coupable.
J'ai eu beau leur faire comprendre que faire ce qu'il a fait était horrible et que je n'aimerai pas savoir qu'un jour mon fils pourrait se comporter de façon aussi déloyale. Je leur dis (j'ai le même âge qu'eux) qu'ils devaient avoir une discussion avec lui.
Je leur disai aussi qu'il ne valait mieux pas que je sois atteint d'un cancer incurable ou être de nature suicidaire car je l'aurai flingué et moi après (ma profession implique d'être porteur d'un 9mm). Ils n'eurent comme unique inquiétude les dégradations et les frais que ça impliquait pour un étudiant.
Le soir du "drame" ma femme dormit alors chez sa mère avec notre garçon et moi chez nous (bien évidemment dans une autre chambre que la nôtre).
Au passage, un témoin de la scène dans ma rue m'avait vu m'engueuler avec ma femme ensuite quand je rentrai chez moi et a avisé les gendarmes. Mon enfant les a donc vus débarquer devant la maison et a peut-être entendu quelques mots (bien qu'on se soit mis à l'écart).
Auparavant, je m'étais rendu chez ma belle-mère pour me confier. Je ne voulais pas aller dans la famille de mon côté car j'aurai entendu des trucs contre elle etc... et j'en n'avais pas envie.
Ma belle-mère hallucina du comportement de sa fille. Cet échange me fit du bien et je lui dis au revoir (presque adieu) car l'adultère signifie pour moi séparation.
Je ne vous parle pas de ma soirée et nuit pourries, passées à picoler et envoyer des messages à ma femme et à l'autre ordure.
Le lendemain ma femme et moi nous sommes vus chez nous.
Elle m'écouta essentiellement et au fur et à mesure de la discussion, la voyant très mal et honteuse, j'ai réalisé qu'elle était toujours la femme de ma vie.
Alors, même si pour moi, elle est fautive, je décidai de continuer ensemble ce qu'elle souhaitait aussi.
Elle ne cherchai aucunement à se défausser ou justifier car elle reconnaissait avoir tout faux.
Elle m'expliquait cependant, qu'elle se sentait moins aimée, attendait plus d'attentions, qu'on rigolait moins, qu'elle gérait beaucoup toute seule (surtout que je fais pas mal de déplacements). Elle a eu des doutes et l'autre a su trouver les mots qui ont fait mouche. Il l'a manipulée et a su montrer ce que ma femme aime chez un homme.
Aujourd'hui, nous sommes ensemble et on s'aime, c'est indéniable.
Mais à mon niveau, je suis marqué. Je vois ma femme comme l'amour de ma vie mais je la vois aussi comme celle qui m'a horriblement trahie.
Je ne suis pas allé consulter un psy (pas d'argent pour çà) même si je sais que ça pourrait m'apporter un plus.
La difficulté est que j'ai des images de cette tromperie et qu'elles me hantent par moment. Elles me hantent alors que je me mets au lit, à l'endroit même où ma femme s'envoyait en l'air avec son marlou.
C'est carrément un comble, j'ai un métier assez stressant et je me retrouve parfois angoissé quand je me couche alors que ça devrait être mon sanctuaire, mon endroit de repos et de bien-être.
Il ne se passe pas non plus, une heure sans que j'y pense.
Toujours des tas de questions :
C'était mieux avec lui ?
Quelles ont été leurs pratiques ? Allait elle plus loin avec lui ?
Pourquoi ? Quel était son intérêt (sachant que l'écart d'âge faisait que la relation n'aurait pu continuer) ?
Qu'est ce que j'ai foiré ?
Reste-t-elle pour notre famille ?
La relation a t'elle commencée plus tôt ?
J'en veux à ma femme, c'est certain et je lui en voudrai toujours mais je ne cherche pas à me venger.
J'ai aussi, parfois, des réflexions qui cassent bien même si je fais attention à ne pas me placer comme son supérieur en lui sortant des trucs du genre "de toutes façons avec ce que tu as fait..." mais c'est vrai que ce n'est pas toujours évident.
Elle a evidemment cassé quelque chose et rien ne sera plus pareil.
Je vais mettre du temps à lui accorder une confiance importante et je serai, je l'imagine, toujours dans la crainte car si c'est arrivé une fois, ça peut se reproduire.
L'avenir me le dira.
J'en profite pour vous souhaiter bien du courage pour traverser cette épreuve.
Pour ma part, c'est la pire chose que j'ai vécue...