Salut Milie
Un petit parallèle :
Je ne veux pas le couper de son ami, mais ce n'est plus le mien. Ancien cocu, il a mis la pression a Mr pour qu'il me dise la vérité pendant ces longs mois mais estimait que ce n'était pas à lui de me le dire. Lui c'était une tierce personne qui lui a révélé, et il pense que ça fait plus mal. Peut-être, mais laisser les choses durer si longtemps, j'ai pas bien compris ce que j'y gagnais moi.
J'ai écrit une lettre en ligne sur le site de la poste pour le Me du sandwich. Dès que je m'en sentirais le courage, je l'enverrai. Mr me demande de laisser cette histoire derrière nous.
NB : au sujet de Mr, ou va la loyauté de Mr? Si lui était réellement comptable de ses actes c'est lui même qui irait dire ça à l'autre pour lui demander pardon. En mode "j'ai merdé, donc c'est à moi de régler ces comptes là et j'en accepte les conséquences".
La thérapeute :
Maintenant vous vous êtes perdu et il y a eu des erreurs de faites
Une erreur ce n'est pas ça. Une erreur c'est quand tu cuisines et que tu veux prendre du sel, tu te trompes et tu mets du sucre. L'erreur n'est pas intentionnelle, on fait quelque chose alors qu'on voulait faire l'inverse. L'erreur est ponctuelle et non intentionnelle. Dans ton cas ce n'est pas ça, il a fait le CHOIX de te quitter pour elle. Une erreur ce n'est pas un an de milliers de choix successifs en sachant que chacun de ses choix nuit au partenaire à qui on a donné sa parole. Tu ne devrais pas accepter ce terme "erreur", c'est minimiser ce qui t'a été infligé. Comme si un type qui frappe sa femme disait à la fin "désolé c'était une erreur" et refusait d'en parler pour "oublier ce qui s'est passé", ce serait ajouter une injure à ce qui a été fait je trouve.
Concernant le comportement de Mr, il fait comme si rien ne s'était passé, et veut surtout ne plus en parler
La tête dans le sable.
Si Mr est un adulte il affronte les conséquences de ses actes et en parle tant que tout n’est pas réparé.
Si Mr est un enfant il fuit les responsabilités de ses actes et attend que les choses se tassent et que l’affaire soit « oubliée ».
À toi de voir si tu préfères un homme adulte ou un homme enfant, mais ce rapport à ses propres actions est un révélateur de ce qu’il est dans le fond.
Non ce n'est pas une bonne personne je le sais très bien . Elle n'a même pas pris le temps de me le dire.
Il se considère comme une victime --> il n'est pas comptable de ses propres actes.
Si ça avait été "une bonne personne", serait-il revenu vers toi?
Te considères tu comme le plan A ou le plan B?
Si madame n’est pas une bonne personne parce qu elle n’a pas pris la peine de lui dire qu elle le quittait, qu’est ce que ça fait de lui vu ce qu’il ne t’a pas dit durant des mois?
Il a trouvé l'arbre dans lequel il aimerait que tout se finisse.
Je trouve horriblement égoïste de sa part de t'ajouter le fardeau d'un "je veux me suicider" en te disant ou, sachant ce qu'il te fait traverser en parallèle. Comme le type qui frappe sa femme et qui dirait en plus "tu te rends compte comme je souffre avec tout ça? je devrais en finir".
Soit il pense ce qu'il dit et il prend ça en main et va se faire soigner sans en ajouter en plus à la victime réelle de tout ça qui a déjà des centaines de choses à processer. Soit il dit ça pour que tu pleures sur lui = il se considère de nouveau la victime de tout ça, et non la cause.
même si Mr s'applique comme il ne l'a jamais fait, et bien je prends beaucoup de plaisir mais je n'arrive plus a avoir d'orgasme, et ça me perturbe beaucoup.
Indépendamment de ce que tu veux rationnaliser, si tu écoutes ton corps : que te dit-il?
Parfois on se perd dans des réflexions sans fin à force de rationnalisation et d'interprétations, alors qu'on peut trouver plein de réponses simple "simplement" en s'écoutant sincèrement. Ca porte plein de noms différents : l'instinct, "trust your gut", "écouter son corps" mais parfois on se force avec notre tête à taire ce que dit notre corps et c'est pas souvent le bon calcul.
Du coup je pose une question qui est a priori simple mais ne l'est pas : si tu fais totalement abstraction de ce que ta tête te dit, que tu fermes les yeux et que tu écoutes tes "signaux internes", ton corps ou peu importe comment tu appelles ça : qu'est ce que tu entends?
Cette période me permet aussi de me dire que si on se sépare il faudra que je partage mes enfants, et là c'est dur.
Il n y a que des chemins durs dans tous les cas. Se séparer et avoir les enfants la moitié du temps. Rester, et douter pendant des années. C'est dur dans tous les cas. La question n'est pas de se demander si c'est dur, mais de faire confiance en sa capacité à s'adapter à tout ça et à faire les bons choix pour que les choses se passent au mieux quel que soit le chemin que l'on choisit d'emprunter.
Après, je me dis que "dur ou facile" ne devrait pas être le critère pour décider de la suite, car si on ne choisissait dans la vie que ce qui est le plus facile alors on resterait tous sur notre canapé à manger des chips en regardant la télé (et on en serait malheureux). Parfois, faire le choix le plus sain implique de la difficulté. Si on ne fait que fuir la difficulté alors on se retrouve souvent dans une situation plus malsaine que si on l'avait affronté (si tu y réfléchis, la majorité des gens malheureux que tu connais autour de toi le sont-ils parce qu'ils ont refusé d'affronter la difficulté et se sont enfermé dans une vie dont ils ne veulent pas ou parce qu'ils ont été terrassé par cette difficulté sans trouver aucun moyen de s'y adapter?).
J'essaie de me dire que ces 13 mois ne représentent que 4% de notre couple.
Il t'a quitté pour 4% et est revenu quand elle l'a jeté.
Est ce que cela serait plus acceptable si c'était 10, 20, 40%?
Si dans le principe cela ne se fait pas, alors quel que soit le % cela ne se fait pas. Pourquoi essayer de rationnaliser ça en le rendant acceptable avec un pourcentage qui n'a pas de sens puisqu'il n'a lui même pas pris en compte ce pourcentage au moment de son "erreur"? Au moment ou il t'a fait signer un crédit et t'a quitté il n'a pas dit "non je ne devrais pas jeter Milie pour un truc qui a représenté moins de 4% de ma vie avec elle", il a au contraire mis tout ça sur la balance et il a ARBITRE que ces 4% étaient mieux à ses yeux que les 96 autres %.
Après, finalement je me dis qu'il a eu un coup de foudre une fois en 24 ans, je devais être tranquille pour 24 ans. Normalement. Alors que si ça avait été qu'un désir sexuel, cela peut se représenter plus facilement. On essaie tous de se rassurer comme on peut.
Objectivement, cela te rassure?