10 ans après .. petit coucou

[grabuge]

Bonjour à toutes et tous,

Ce soir je suis seule et désoeuvrée, me voilà partie pour un petit tour sur ce forum qui est un des meilleurs que l'on puisse trouver sur le net. Ce forum sur lequel j'ai passé tant de temps à décortiquer mon histoire, l'exposer dans l'espoir d'avoir des retours qui pourraient m'aider , à fouiller aussi dnas les témoignages d'autrui des éléments qui puissent me rassurer quant au fait que je n'étais pas la seule à avoir vécu quelque chose de sordide et , le comble, sans partir. De belles rencontres, vos témoignages tous si émouvants. Sophit 444 je vois que tu as emprunté le chemin de la séparation mais sans nouvelles depuis juin, je m'inquiète; Et tant d'autres profils frères croisés , tant de belles âmes, non pas belles pour ce que vous avez vécu (i n'y a pas de mérite à se faire cocufier ah ah .. ) mais belles pour cette sincérité dans l'écriture, pour la vaillance à toute épreuve dont vous faites preuve.

Avec le recul, j'ai traversé une tempête qui m'a transpercée de part en part. Je n'étais plus étanche (c'est l'image qui me vient). Pourquoi ? Parce que j'ai accordé trop d'importance à la passion amoureuse , que j'ai été aveuglée dés le début dans cette histoire alors que tous les signaux étaient au rouge. Oui j'étais avec un grand malade mais je pense qu'on ne choisit pas son partenaire par hasard. J'ai cherché à m'oublier , me suis laisséée ballotter comme un fétu de paille. En relisant quelques uns de mes anciens messages une phrase m'a marquée : souvent on pense que quitter l'autre mettra fin à notre souffrance en cas de cocufiage. Mais c'est peut être dans l'autre sens qu'il faut prendre le problème : arrêter de souffrir pour être capable de partir, car cette souffrance est souvent confondue avec de l'attachement et maintient donc un lien .

Comment arrêter de souffrir ? La distance, l'indépendance sont les meilleures armes. Je pars souvent en vacances seule, je ne lui demande son avis sur rien . Il a cessé ses frasques, j'en suis quasiment sûre, et de toutes façons comme je n'ai quasiment plus de désir pour lui (çà c'est triste j'avoue ...mais je comprends mieux maintenant : on ne souffre de la tromperie physique que quand on a encore du désir r l'autre) ce qu'il peut faire de son corps m'indiffère. Le monde est tellement grand, la nature tellement belle, en prenant de l'âge (55 ans) et en ayant eu des deuils dans la famille je réalise que je n'ai plus tant de temps que çà à vivre alors pourquoi s'alourdir avec toutes ces conneries ? traiter la tromperie par le mépris comme si c'était une tâche est la meilleure des thérapies. Vous valez mieux que çà,
L'important : vos enfants si vous en avez, l'amitié , la beauté de la nature, les échanges avec autrui. La liberté.

Est-ce que je l'aime encore ? Là est la question. On a une grande complicité, on aime passer du temps ensemble, se quitter, se retrouver. De mon côté beaucoup moins de libido (merci la ménopause ! ) donc une vision de l'amour très différente : je ne souffrirai plus de ne pas être pour toi un objet exclusif de désir. Tu feras ce que tu veux de ton corps mais moi je dirige le mien, il fait ce que j'ai envie qu'il fasse, je n'en suis plus esclave. J'ai pris de la hauteur. Car finalement toutes ces histoires de cocufiage sont le plus souvent la conséquence d' une forme d aliénation peu enviable de la part du cocufieur qui semble agir pour satisfaire un désir incontrôlables, envoyant valser toutes les belles choses construites , famille, couple etc ..

J'étais en mode panique, j'ai atteint une certaine sérénité, peut-être est-ce juste l'effet du temps qui est passé mais je voulais vous envoyer un message d'espoir. Ce que votre conjoint.e a fait dans votre dos n'est en aucun cas contre vous et ne doit pas vous abîmer; C'est lui qui a un problème d'absence intégrité, et d'immaturité notoire. Que vous restiez ou pas n'oubliez pas : aucun être ne doit devenir le centre de votre vie à moins d'être un trésor absolu mais comment en être sur ? Multipliez les centres : je m'occupe de mes parents vieillissants à n'est pas très fun (mère atteinte de démence) mais au moins je n'aurai pas de remords après leur disparition, je rends visite à mes enfants, essaye d'entretenir davantage mes amitiés (je n'ai jamais été très douée pour çà et pourtant quelle plus belle chose que l'amitié) .

Voilà, soyez bienveillants envers vous-mêmes et envers les personnes qui le méritent , il y en a tant .

Et bravo au modérateur de ce site. A l'époque de l'IA , comme c'est précieux des humains qui se lisent entre eux, des mots qui sortent de vrais cerveaux,

Bonne route , hauts les coeurs vous êtes tous plus forts que vous ne le pensez