je ne sais plus quoi faire

[zep]

Je lui ai signifié très clairement que laisser ses enfants seuls pour aller baiser à plus de 100 km de la maison et ne pas pouvoir être joint sur son portable était carrémént irresponsable et impardonnable. j'ai bien compris qu'il est sur son petit nuage et qu'il n'est pas réellement conscient du mal qu'il peut faire. C'est ce qui me fait le plus de peine, me sentir impuissante à le faire réagir et revenir. Mais j'estime avoir fait tout mon possible, jusqu'au bout. Et la seule solution possible pour mettre un terme à la souffrance c'est de le quitter. Je lui ai donc demandé de déménager ses affaires pour que les choses entre nous soient claires. J'ai un hangar qui jouxte la maison. Je lui ai proposé de tout entreposer à l'intérieur en attendant qu'il trouve un autre endroit. Cela paraitra pour certains une faiblesse, une erreur, mais au fond de moi, malgré tout ce qui s'est passé et toutes les mochetés qu'il a pu me faire, je n'oublie pas nos dix ans de vie et tout ce qu'il m'a apporté. Si je suis telle que je suis aujourd'hui, c'est à lui que je le dois. Il a été quelqu'un de formidable et d'extraordinaire pour moi. Malheureusement, il me fait trop souffrir et je n'en vois pas le bout. Il n'y a que la rupture qui puisse résoudre le problème. Mais je ne parviens pas à le mettre dehors froidement, sans aucune pitié ni état d'âme. Je ne peux pas avoir ce geste sur la conscience. Tant pis si c'est faible ou complètement fou vu les circonstances. Mais j'agis là en accord avec moi-même et je n'aurai rien à me reprocher plus tard.
J'ai parfois des bouffées de tristesse et je sens subitement les larmes qui coulent sur mes joues. Malgré la volonté de rompre, je ne parviens pas à m'imaginer refair ma vie avec quelqu'un d'autre. Mais tout ceci est encore trop frais et le temps fera son oeuvre. Mais Dieu que c'est dur !

[Adèle]

Oui le temps... Zep. Chaque étape à la fois.

C'est correct de pleurer. Ça évacue le trop plein...

Tu verras, un jour ça ira beaucoup mieux.

[tropconfiante]

bonjour Zep,

je reconnais dans tes messages mon état émotionnel depuis 7 mois, mes scrupules, ma volonté de faire le maximum pour que ça marche.. et je crois que nos "hommes" ont bien profité de ce trait de caractère: filles de devoir, s'oubliant pour les autres..
on se sent flouées, injustement traitées.. trahie car on a tendance à voir les autres, notr homme comme nous: on l'idéalise... et on s'aperçoit qu'on a un mec comme tous les mecs obsédé par ses performances sexuelles par le désir d séduire de se prouver qu'il reste jeune..des éternels adolescents qui sont passés de maman à bobonne... ils refont leur crise d'adolescence comme si on était une 2 ème mère..et nous on s'essouffle on y croit..puis quand on atterrit on est en morceaux forcèment .. on tombe de si haut..et il faut assimile ça tout en recréant un autre lieu d e vie avec tous les problèmes matériels que ça comporte quoique toi tu es propriétaire e ta maison.. c'est déjà un souci de moins...
courage à toi : écrire sur l s forums j e ne fais que ça de manière moins fréquente depuis quelques mois..ça m'aide je me sens moins seule car j'arrête d'en parler aux proches.. à mes grands enfants mariés le moins possible sauf quand ils voient que je suis très mal. aux amis qui restent plus du tout... j'ai gardé une seule copine... les autres ont voulu me dicter leur choix ou ont été emoustillées qu'il arrive quelque chose de croustillant..une autre m'a révélé être la maitresse d'un homme marié de 50 ans... alors l edialogue était difficile pour nous 2..on s'est perdues d vue d'un accord tacite..

c'est dur.. très dur....encore plus je crois quand on est trop idéaliste comme moi...

[zep]

Oui, Tropconfiante, pour nous, les autres sont comme nous, réagissent de la même façon. Erreur ! Ce genre d'expérience fait hélas partie de la vie et aide aussi à se forger une carapace, à se méfier. moi, j'avais une confiance totale en mon homme et sa trahison, même si je peux la comprendre, me reste toujours en travers du gosier. Je suis comme toi, j'ai cru plusieurs fois à son retour, puis je mesuis chaque fois ramassée, terriblement déçue de constater que ce n'étaient que des paroles pour gagner du temps. Car il ne sait pas quoi faire ni quoi décider.Je peux admettre que la situation ne soit pas aisée mais j'ai beaucoup de mal à encaisser qu'à 45 ans, on ne soit pas capable de faire un choix de vie et de voir tout le monde souffrir autour de soi sans lever le petit doigt.
C'est pour cela que pour ma part j'ai décidé d'arrêter les frais. tant pis pour la vie qu'on aurait pu mener, les joies qu'on aurait pu partager. Je ne peux pas me permettre de vivre au conditionnel pendant que sa relation avec l'autre dure et dure encore. Ce qui est très dur c'est que je sens qu'il s'accroche à moi et que ce qu'il me dit est sincère. Mais la situation perdure et il ne parvient pas à faire un choix. Aussi voilà deux jours que je lui ai demandé de débarrasser ses affaires dans le hangar près de la maison pour que les choses soient plus claires entre nous. Mais depuis deux jours il tourne en rond et a juste trié son linge tout mouillé que j'avais balancé dans la benne de son camion l'autre jour. Je le presse de s'y mettre mais je sens qu'il a du mal. La séparation concrète lui est dure.

[corsaire]

Peut être qu'il prend conscience du mal qu'il t'a fait... Mais ce qui est important c'est toi, pas les péjugés...

[Lautrec]

Je n'ai pas trouvé le temps encore de lire ton post initial Zep mais les derniers messages seulement.
S'il s'accroche encore à toi c'est que tu représentes la sécurité affective.
Mais il ne voit pas qu'il te vampirise en faisant ça, ça te maintient en situation de disponibilité vis à vis de lui.
Et là, à mon sens c'est bancale.

[zep]

tout à fait d'accord avec toi, corsaire. l'important, maintenant, c'est moi et ma reconstruction. J'écoute simplement mes tripes et mon instinct qui me crient de stopper tout ça.
Je sais que je compte pour lui et qu'il m'aime malgré le mal qu'il fait. Mais je ne peux continuer ainsi. Je le lui ai dit clairement. Je ne peux attendre qu'il ait fait le tour de lui même et analysé en long en large et en travers ce qui se passe en lui et hors de lui. Car ça peut prendre des années. Et je n'ai plus le temps d'attendre, je souhaite plus que tout avancer dans ma vie. J'aurais aimé qu'il prenne conscience qu'il me perd et qu'il revienne en ayant plus que moi et notre bonheur en tête. Mais cela relève hélas du rêve et de l'illusion.

[zep]

On a beaucoup parlé ce soir. Je me rend compte que mon amour est toujours présent, que j'ai toujours l'envie de refaire ma vie avec lui. Je sais qu'il en a souhaite la même chose. On a les mêmes désirs, les mêmes façons de voir les choses, on ne peut pas oublier nos dix ans de vie commune. Et malgré tout ça, c'est l'immobilisme total de sa part. Il ne semble pas pouvoir avancer, faire un choix, il a peur, me dit-il, il est très mal au fond de lui. J'avoue que je ne comprend pas. Je lui dis que je ne peux pas l'aider, qu'il doit retourner voir sa psy. Seul un professionnel peut le conseiller, moi, je ne peux plus. Je suis dépassée. Et je ne veux pas sombrer, il le sait et le comprend. Je reste dans mon idée qu'il déménage ses affaires afin que je ne les aie plus sous les yeux. Il me semble que psychologiquement, cela va m'aider à prendre du recul.

[Adèle]

Zep... effectivement... il ne faut pas sombrer. Pense à tes enfants. Pense à leur avenir... et aussi leur avenir amoureux.

Ta fille de quinze ans n'est plus un bébé... Elle doit être dépassée. Elle est dans sa construction de sa future vie adulte... Qu'est-ce que vous voulez pour elle, autant toi que ton conjoint.

Tu veux qu'elle accepte tout au nom de l'amour?

Tu veux qu'elle soit malheureuse comme toi?

Je sais pas, mais un moment donné, il faut regarder plus que son nombril. Surtout quand on a mis des enfants au monde. La chose la plus importante pour un enfant, après l'amour c'est la sécurité. Et encore dans un milieu non sécuritaire, l'amour ne vaut pas grand chose...

Vous offrez un milieu sécuritaire à vos enfants?

Pense à ça...

De plus... je suis sûre, convaincue, que pour rester ensemble et que le couple se reconstruise... il faut que le cocufieur cesse toute activité avec sa maitresse.

Ce qui n'est pas le cas ici (Petitemarie lis bien toi aussi)...

[corsaire]

Il se peut qu'en faisant un "break", ça puisse vous aider peu être à reconstruire quelque chose, qui sait...

[aie]

Ouais, crois moi, n'attend pas que ta fille te ré-échelonne les véritables priorités comme l'a fait la mienne en faisant une tentative de suicide.
A regarder dans la mauvaise direction, on rate parfois des signes essentiels.

Comme le disait maitre yoda, ne te tourne pas du coté obscur de la force

[Manu]

Salut Zep,

Il me semble que psychologiquement, cela va m'aider à prendre du recul.

Du recul surement mais ça vas te confronter à la dur réalité : Ta nouvelle vie sans lui.

C'est quand l'autre part que l'on aperçois qu'il n'est plus là, mon ex femme est instit et plusieurs mois après son départ ses affaires de cours son toujours à la maison et il y a tant d'autres choses...

Je n'est pas encore réussi à tout rompre mais j'y viendrai c'est sur...et toi aussi j'en suis persuadé.

Courage, alone.

[zep]

Ce dimanche matin, je décide d'aller courir un peu, seule, histoire d'évacuer les tensions qui me nouent. Il a débarqué pour profiter de ses filles car hier, je lui ai expliqué que le temps passé avec elles n'était pas du temps perdu à son détriment, tout au contraire. Il construit ainsi sa relation avec ses enfants au jour le jour, et les moments qu'il ne passe pas avec eux sont irrémédiablement perdus. Qu'il ne gâche pas tout. Je crois que le message rentre peu à peu. Bref, je rejoins tout le monde un peu plus tard au square. Et là, à un moment donné, je vois passer une voiture conduite par une blonde qui ressemble à l'autre (ou est-ce l'effet de mon imagination ?). Mon sang ne fait qu'un tour,je sens la haine monter en moi, et vas-y que je me dis : c'est elle, elle vient voir ce qu'il fait, vérifier qu'il est bien avec ses filles. Je me dis que si c'est vraiment elle, je la démolis. Cette vision me gâche la matinée. Lui me certifie que ce n'est pas elle. Je ne sais plus que croire, je dois avouer que, en ce moment, mon imagination turbine à plein régime. Par exemple, lorsque je suis en voiture, je m'attends toujours à les croiser, j'ai l'impression de les voir partout. Dès que j'aperçois une longue chevelure blonde, j'ai un coup au coeur (pardon s'il y a des blondes parmi vous !). C'est terrible de vivre ça et je suppose que beaucoup d'entre vous en ont fait l'expérience. Je fais part de tout ça à mon homme et je lui dis que je ne veux plus subir ça. Voilà trois jours que je lui ai demandé de déménager ses affaires et ce n'est toujours pas fait. Je sens parfaitement bien qu'il ne veux pas me quitter. Il m'a promis de s'y mettre pour me prouver qu'il respecte mes choix. Je lui ai répondu que j'attendais de voir car je ne crois plus en ses paroles. Mais il faut que dans ma tête, je parvienne à me considérer comme étant seule pour me détacher de toute cette histoire. Ce soir, après une énième discussion, il est parti la rejoindre. Pourtant, son absence me soulage et je déclare à ma belle-fille (car la grande de 15 ans, c'est sa fille à lui ; mais je la considère comme la mienne, l'ayant vue grandir depuis l'âge de cinq ans) qu'on est mieux lorsqu'il n'est pas là. Elle aquiesce.
La concernant, ma grande belle-fille, je la trouve triste en ce moment, ayant tendance à manger tout et n'importe quoi à n'importe quelle heure, à ne pas sortir de la maison. Ton message, aïe, fait écho à mes préoccupations. J'en ai fait part à son père qui a eu une discussion avec elle. En fait, elle se sent triste parce que la situation elle-même est morose, je suis moi-même peu enjouée en ce moment (et pour cause) et il m'est difficile de jouer la comédie. Elle prend nos soucis de couple de plein fouet, a tenté, même si ce n'est pas son rôle, de conseiller son père, de donner son opinion (elle est très mature pour son âge). Je me sens mal par rapport aux enfants, je culpabilise de leur faire vivre ces soucis qui ne sont pas les leurs. Je connais les fragilités de la grande et celles de la plus petite. Tu me parles, Adèle, de la sécurité qu l'on doit offrir à ses enfants. J'estime que, depuis les huit mois que dure cette histoire, j'ai pallié du mieux que j'ai pu aux absences du papa, j'ai toujours assumé les filles. La grande ne cesse de me dire qu'heureusement que j'étais là. Ca me touche profondément et je pense que notre relation s'est fortifiée durant ces derniers mois. Voilà un autre point positif qui émerge de toute cette m...
En conclusion, ça rend fou de savoir que l'amour est présent de part et d'autre, que les envies sont les mêmes, que le retour du bonheur est possible mais que tout ça reste bloqué. Et je n'y peux absolument rien.
En ce moment, je ne pense qu'à dormir, tout en sachant que les nuits sont hachées de réveils et de mauvais rêves.
Jeudi, je retourne voir mon psy. J'en ai des choses à évacuer ... En attendant, je vais reprendre le boulot, ça me changera les idées. En fait, travailler est pour moi très thérapeutique !

[corsaire]

Ce qui est important, c'est de s'occuper l'esprit et ne pas se laisser aller... Le travail et le sport peuvent être des alliés bien précieux...

Courage !!!

[Thunder]

Une question Zep, vous vous êtes rencontrés comment ?

Etait il déjà divorcé ?