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Aïe, ca fait trop mal

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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aie
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par aie »

Dis-moi, corsaire, toi qui semble t'en être le mieux et le plus sereinement sorti à 2, combien de temps ca a duré pour toi ces especes de crampes d'angoisse qui prennent les tripes à n'importe quel moment.

Je ne sais plus comment faire. Sérieurement, mon homme est tout simplement parfait. Il m'appelle tous les matins pour voir comment s'annonce la journée puis vers midi ou dans l'après midi pour voir si ca va toujours.
Hier, quand il m'a appelé le matin, il m'a trouvé en pleurs. Du coup il est rentré à midi (80km aller/retour) pour me tenir la main pendant 1 heure et repartir en réunion l'apres midi. Il laisse trainer son tel portable et son ordi est toujours allumé, branché sur sa messagerie. Il ecoute tout ce que je dis sans s'en aller. Il est très calin et attentif. Bref, l'homme qui avait disparu depuis plusieurs années maintenant et dont j'espérais tellement le retour.
Mais je me sens toujours plongée au milieu du chaos. J'y pense continuellement. J'ai des crises d'angoisses horribles. Avant hier, vers midi, j'étais tellement angoissée que je suis allée l'espionner au boulot pour voir avec qui il mangeait. C'est vraiment n'importe quoi. C'est comme si une main invisible me serait l'estomac en permanence quand je ne suis pas avec lui. Je sais qu'il faut que j'arrête de ressasser et souvent, j'arrive à tenir les pensées précises à distance mais la main invisible est toujours là, même quand je pense à autre chose.
Je sais qu'il ne se sent plus redevable de rien envers elle après ssa tentative horrive de détruire notre famille.
Alors, je me demande combien de temps ca peut bien durer.
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Gary77
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par Gary77 »

Tout dépend aussi de la personnalité, de la façon d'aborder les choses je pense, et aussi de la faculté de passer à autre chose.

Certains n'y arrivent pas d'après ce que j'ai pu lire ou mettent des années à oublier.
D'autres y parviennent + facilement.
Il y en a aussi qui passent par des chemins tortueux (tomasi par ex, chemin que j'emprunte moi aussi d'ailleurs mais qui n'est pas recommandable) pour retrouver plus vite une certaine confiance.

Vu la réaction de ton mari, ça a quand même plutôt l'air bien parti pour toi.
Mais il n'y a pas de miracle, c'est le temps qui va faire son oeuvre, et ce sera d'autant plus rapide si ton mari reste comme il est.

Et puis, tout en restant quand même aux aguets, je crois qu'il est néfaste de vouloir espionner, de farfouiller, car ça nous replonge dans l'angoisse, on se remet la tête sous l'eau à le faire.
"Bien souvent, après une tragédie, un homme est brisé à jamais. Il ressasse le passé, aspire à se reconstruire... Mais ce drame peut être une opportunité, il nous donne une chance de renaître et de nous reconstruire sur de nouvelles bases."
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corsaire
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par corsaire »

aie a écrit :Dis-moi, corsaire, toi qui semble t'en être le mieux et le plus sereinement sorti à 2, combien de temps ca a duré pour toi ces especes de crampes d'angoisse qui prennent les tripes à n'importe quel moment.

Je ne sais plus comment faire. Sérieurement, mon homme est tout simplement parfait. Il m'appelle tous les matins pour voir comment s'annonce la journée puis vers midi ou dans l'après midi pour voir si ca va toujours.
Hier, quand il m'a appelé le matin, il m'a trouvé en pleurs. Du coup il est rentré à midi (80km aller/retour) pour me tenir la main pendant 1 heure et repartir en réunion l'apres midi. Il laisse trainer son tel portable et son ordi est toujours allumé, branché sur sa messagerie. Il ecoute tout ce que je dis sans s'en aller. Il est très calin et attentif. Bref, l'homme qui avait disparu depuis plusieurs années maintenant et dont j'espérais tellement le retour.

Mais je me sens toujours plongée au milieu du chaos. J'y pense continuellement. J'ai des crises d'angoisses horribles. Avant hier, vers midi, j'étais tellement angoissée que je suis allée l'espionner au boulot pour voir avec qui il mangeait. C'est vraiment n'importe quoi. C'est comme si une main invisible me serait l'estomac en permanence quand je ne suis pas avec lui. Je sais qu'il faut que j'arrête de ressasser et souvent, j'arrive à tenir les pensées précises à distance mais la main invisible est toujours là, même quand je pense à autre chose.
Je sais qu'il ne se sent plus redevable de rien envers elle après ssa tentative horrive de détruire notre famille.
Alors, je me demande combien de temps ca peut bien durer.
Bonjour aie,

ce que tu vis, je l'ai vécu aussi, mais répondre à ta question, cela est bien compliqué...
Pour ma part, il m'a fallu plus d'un an pour m'en remettre ; j'irais même jusqu'à écrire que c'est une sorte de deuil qu'il te faut gérer...
Aujourd'hui, je n'ai plus de doutes et de mauvaises pensées, mais le fait que cela se soit passé au sein de la famille me rappelle souvent au bon souvenir...

Le temps que tu va mettre pour faire ce "deuil", dépend surtout de ta volonté à passer ce cap ô combien difficile... Il faut également l'appui du conjoint pour un juste retour de la confiance...

Comme l'indique ma signature, j'ai pardonné, mais jamais je n'oublierai !

Courage !!!
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aie
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par aie »

Après une semaine calamiteuse, finalement, hier soir, on a vu la psy de couple.
J'avais un peur d'en attendre trop mais ... putain, c'était super.
La main invisible a enfin commencé à se desserer.

L'entendre, lui, raconter l'histoire. Pouvoir , moi, dire ce que je pense et entendre une tierce personne reformuler et commenter tout ca, emettre des suggestions ... ca fait un bien fou.
Et puis, elle a fait des commentaires qui me font beaucoup réfléchir depuis hier, qui apportent un éclairage nouveau pour moi sur cette sordide affaire, des choses auquelles je n'avais pas pensé.
Parce que 2 histoires de tromperie et de trahison à digérer, c'est pas facile à décorreler.

Elle lui a quand même glissé qu'en matière d'infidélité, j'avais à faire face au pire de ce qui pouvait se faire (merci merci merci), et j'ai entendu de mes propre oreilles l'homme lui répondre que tout se qui pouvait se faire de plus vil, il me l'avait fait !!! whaou!
Alors elle lui a demandé (à lui seulement d'ailleurs) si on venait la voir pour décider on voulait rester ensemble ou bien se séparer et là, je l'ai vu faire un bon sur sa chaise et lui répondre, en un cri du coeur que, non, sa décision était prise, depuis mi-novembre, qu'il voulait rester avec moi. Curieusement, elle ne m'a pas posé la question à moi.
Elle lui a parlé, elle tout seule, de l'humiliation et de la perte d'estime de soi qu'on ressent, du besoin d'être rassuré et de s'entendre dire qu'on est aimé. Bref, elle lui a dit clairement ce que j'essaye de dire confusément , trop émotionnellement et .... une heure de pur soulagement.

Bref, vivement vendredi prochain.
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Adèle
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par Adèle »

C'est pour ça que je dis que c'est bon de consulter....

Bravo Aie... Vous êtes sur la bonne voie...
On va mieux lorsqu'on comprend que la fin d'un couple, n'est que la fin d'un monde... pas du monde.

**on est incurable lorsqu'on chérit sa souffrance** Gustave Flaubert.
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corsaire
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par corsaire »

Finalement, l'intervention d'un psy est une aide vraiment précieuse ; on me l'avait conseillé à l'époque, mais j'avais du mal à m'extérioriser, comme quoi..
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aie
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par aie »

Voila qui a au moins le mérite de m'aider à me comprendre. Vivement la derniere étape:

D'une manière générale le deuil permet de surmonter un événement critique de la vie. Il est souvent associé à la mort : La mort d'une image parfaite des parents lorsque ceux-ci divorcent, la mort de la confiance en une personne, la mort d'une relation amoureuse lors d'une séparation, la mort de quelqu'un.
Le deuil nécessite souvent le soutien d'autrui faisant preuve de sympathie (« sympathie » signifie « souffrir avec »).

Le deuil d'une relation

Le deuil est une étape qui est connue en médiation. En effet, le deuil d'une relation est un moment qui nécessite souvent un accompagnement dans le changement relationnel indispensable à la construction d'une nouvelle forme relationnelle, qu'il y ait rupture ou non.
Au tout départ, une information vécue comme choquante provoque une stupéfaction. La nouvelle est par exemple l'annonce d'une séparation ou de l'écoute d'un propos interprété comme véhiculant l'implication d'un changement non-désiré.

Le choc ou la sidération
Le terme de sidération peut tout à fait convenir pour qualifier la réaction de la personne face à l'information. Selon les personnalités, cette réaction peut se traduire par une grande agitation ou une paralysie. C'est ce que nous nommons un choc.

Le déni
Ensuite, à ce premier état va s'ajouter le refus de croire l'information. Arguments et comportements de contestation, rejet de l'information apportée et vécue comme choquante. Une discussion intérieure ou/et extérieure peut porter sur la vraisemblance de l'évènement annoncé : - Ce n'est pas vrai, pas possible....
La description de ce moment est succincte, mais il ne faut pas croire que cette brièveté signifie que l'état n'est pas important. Il arrive que des personnes restent bloquées dans cet état... ou qu'elles y reviennent, comme dans un refuge. C'est ce que nous nommons le déni.

La colère
La personne est confrontée à la vérification entêtante de l'authenticité de l'information. Son état va se complexifier avec des attitudes de révolte, tournée vers soi et les autres. Les intensités sont variables, selon l'amplitude du système affectif de la personne. Dès lors, la pensée de la personne se nourrit de fortes contradictions. Elle peut passer de l'accusation à la plus grande considération. Emportée par des réactions paradoxales liées à son système de fonctionnement et à ses interactions, elle peut être entraînée dans le plus grand mutisme ou aller dans une volubilité incontrôlable. Elle vit de la même manière des sentiments de culpabilité. Elle intériorise ou / et exprime toutes sortes de critiques, de jugements.
La personne est dans des états hors de soi. Des pulsions de vengeance peuvent ainsi la pousser à avoir des comportements qu'elle ne comprend pas elle-même. Confrontée à l'impossibilité d'un retour à la situation dont elle doit faire le deuil, la personne vit avec incompréhension une répétitivité de la cause du deuil. Elle subit ses propres reproches, ses remords, ses ressentiments, des dégoûts, de la répulsion. Elle se bat et se débat. Elle peut agir de manière déroutante pour autrui. Tout en elle cherche à ne pas "plonger". Selon ses ressources, elle va agir en séduction ou en agression. Mais tout semble la ramener sur le sujet qui l'obsède. C'est la colère animée par une sorte de disque rayé et parfois une frénésie compensatoire pour contrecarrer l'éventuel sentiment de rejet ou de dévalorisation.

L'abattement, la tristesse jusqu'à la dépression
La tension violente que peut provoquer l'état de colère, entretenu malgré soi, peut engendrer un épuisement organique. Mêlant tout à la fois le choc initial, le déni et la colère, la personne peut en arriver à vivre un abattement, plus ou moins profond.
La personne subit un état de résistance à la soumission. Une guerre en soi, avec le sentiment déchirant d'une guerre perdue d'avance. Cet état peut aller jusqu'à la dépression, laquelle peut se caractériser par des douleurs physiques, maux de tête, de ventre, douleurs dans le dos, courbatures, ainsi que des attitudes et comportements suicidaires. Néanmoins, l'ensemble interagissant des états internes peut lui faire revivre les émotions et les comportements antérieurs. Elle devient ici particulièrement "difficile à vivre". Le plus souvent, elle est dans la fuite intérieure et parfois extérieure, avec des tentatives dispersées, imprévisibles, de recherche du retour - que nous pourrions désigner comme des régressions dans les divers états vécus depuis le début du processus. Cet état qui se développe pour arriver parfois à des points culminants de la dépression et de destruction peut être exprimé de manière paradoxale : dramatique en soi et non exprimé vis-à-vis des autres. Sa durée n'est pas liée à l'intensité des sentiments que la personne éprouvait pour le tiers. C'est au moins en tout cas un état de désespérance qui peut s'estomper, mais rarement disparaître soudainement.

La résignation
La résistance de l'organisme peut ensuite conduire la personne vers l'abandon de cette lutte au cours de laquelle elle peut avoir le sentiment d'avoir tout essayé pour revenir à la situation perdue. Elle peut parfois se réfugier dans l'étape du déni. Le plus souvent, suivant cette "boucle infernale", elle en arrive à un véritable abandon. Parfois dépressive, parfois redevenant sociable, la personne se laisse porter par le déroulement de la vie. Elle n'a aucune visibilité de ce qu'elle peut faire. Elle agit au gré des circonstances, selon ce à quoi la renvoie l'évènement auquel elle est confrontée. C'est la résignation. Mais cette résignation peut se composer de soumission ou de rejet.

L'acceptation fataliste
Le précédent état a provoqué une relative ouverture. Le caractère obsédant de la cause du deuil s'estompe. C'est la vie. L'heure est au fatalisme. Il arrive encore que la personne manifeste des états antérieurs. L'intensité est plus faible. Les périodes d'abattement sont moins longues. Elle conçoit quelques projets. C'est l'acceptation. Ce contexte interne est fortement entretenu dans nombre de cultures, avec la fatalité, l'attente du revers de la fortune, la volonté de dieu, etc...

L'accueil ou la résilience
accueil - intégration de l'expérience, construction, anticipation, projection. La cause du deuil devient un souvenir.
Pourquoi n'est-il pas plus simple de bien prendre les choses tout de suite ? La question est vaine. Le passé est devenu un héritage d'existence, le présent se vit de manière relativisée et en fonction de projets et d'un regard agréable de l'existence. Ce qui était cause de souffrance est devenu une ressource en soi, apaisement, sourire, voire un "merci" d'expérience... Il s'est opéré une transformation qui n'a rien à voir avec la relativisation de l'étape précédente. Une transformation bénéfique, non un lissage d'expérience de vie. C'est l'étape nommée résilience, terme popularisé en France par l'éthologue Boris Cyrulnik.
Mais lorsque l'on ne connaît pas ce positionnement, il est inimaginable.

Le rôle de l'accompagnateur externe
Le médiateur peut utilement identifier le positionnement de la personne : il sera d'autant plus efficace pour accompagner - et maîtriser les compétences d'accompagnement - les personnes dans les changements liés à la résolution du différend.
En fait, combien de personnes sont dans l'accueil ? Nos cultures ne contribuent-elles pas à nous stopper dans l'acceptation fataliste de ce que nous vivons ?
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corsaire
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par corsaire »

Y'a plus qu'à... :wink:
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aie
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par aie »

Re psy vendredi soir. Petage de cable. J'ai laissé exploser ma colère quand je l'ai entendu utiliser l'expression "faire l'amour". Là, je lui ai dit une horreur en public.
"N'emploie pas cette expression pour parler d'elle. Tu ne lui a pas fait l'amour, tu l'as baisée. Quand on dit à une femme, dans le même mail de 3 phrases, qu'on va se branler en pensant à elle et qu'on l'aime, c'est pas qu'on lui fait l'amour, c'est qu'on la baise"

Silence recueilli ou estomaqué des 2 autres - Dieu que c'était bon !

A part ca, j'oscille toujours entre colère et dépression. Problème, ca bloque monsieur. Normal vu ce que je suis capable de lui jeter à la figure. C'est un peu tue-l'amour. M'enfin, je souffle du chaud et du froid et quand c'est du chaud, il est pas completement bloqué ... Mais il faut dire qu'il ne sait pas trop où il campe en ce moment. D'une heure sur l'autre, je peux passer de la tendresse la plus gluante à la rage la plus incontrolable en passant par les pleurs inconsolables. Bref, je suis completement hysterique.

Et là, grand plaisir: le psy le prévient que ca risque de durer encore un moment et que c'est normal.

Bon, evidement, il faut être honnete, je dois encaisser des phases comme "Elle doit bien avoir des qualités quand même" et autres choses que ma mauvaise foi m'empeche d'admettre publiquement mais que je sais bien. Je suis pas completement malhonete non plus. Et aussi, qu'il serait bon que je vois un psy perso. Oui, certes.

Ce que j'adore chez le psy, c'est de pouvoir lancer des horreurs completement obsenes et qu'il soit obligé de les entendre et d'y réfléchir. En fait, je dois dire que me montrer atrocement crue et sale est bien ce qui me soulage le plus. Curieux non? Un peu comme si j'étais en train de détruire le voile pudique de "sentiment d'affection" qui masque en réalité une sordide et banale histoire de cul.
Mais qui j'essaye de convaincre? lui ? moi ? un peu les 2 je crois
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aie
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par aie »

La colère est retombée et avec elle une drole de prise de conscience.
Que notre vie est chiante! L'homme bosse 14h par jour et moi, en dehors d'un boulot qui me gonfle, j'assure les corvées, je joue les taxis et je m'emmerde. Bien sur, ya les gamins mais ils grandissent et ca suffit pas à remplir ma vie. C'est pas vraiment ce qu'on avait révé comme vie. Des responsabilités par dessus la tête et si peu de temps pour s'amuser. Et les rares occasions de s'amuser, c'était même pas ensemble. Quelle frustration!
Ca m'etonne pas vraiment, finalement, qu'il ait cédé à l'exaltation d'une aventure. Elle passait par la au bon moment, la salope. J'aimerais bien, moi aussi, un peu d'animation, avoir le coeur qui bat et des papillons plein le ventre.

A bien y réfléchir, ce qui me remplit le plus de colère, aujourd'hui, c'est qu'il soit devenu de plus en plus inexistant dans notre vie puis que quand c'est devenu insupportable pour lui, qu'il se soit éclaté sans moi, en me laissant comme une vieille chaussette à mon ennui et mes responsabilités. Comme si j'étais pas frustree, moi aussi. Comme si j'avais pas envie, moi aussi, de jouer les ados irresponsables.

Le problème, c'est qu'à force de vivre nos vies en parallele, on sait plus rien faire ensemble, on n'a plus les mêmes centres d'interet. D'ailleurs, moi, j'ai plus aucun interet pour les choses qui me distrayaient avant. J'arrive plus à lire, je zappe sur la télé sans que rien n'attire mon attention, j'ai même plus envie d'aller au patinage. La seule chose qui met un peu de piment dans ma vie, c'est le psy. Je peux même pas dire que je suis déprimée, là, je suis vidée, sans ressort, sans entousiasme pour rien, sans envie de rien, une loque. La journée, j'attends que les heures passent. Le soir, je me fait violence pour des choses aussi bêtes que d'aller chercher le pain. J'ai plus d'amis puisqu'ils faisaient partie du même cercle et que j'ai plus envie de les voir puisqu'ils savaient et me le disaient pas. Et puis, j'ai pas envie de les voir en sachant qu'ils continuent à la cotoyer elle. Radio-potin, merci bien.

Hier, j'avais atteint un tel point d'ennui qu'au lieu de rentrer à la maison, en sachant que j'allais le retrouver devant son ordi à rédiger je ne sais quel cahier des charges ou autre joyeuseté, j'ai fait des aller-retour entre 2 ronds-points pendant 20mn. Rentrera/rentrera pas. Finalement, à 8h, il m'a appelé se demandant si je m'étais perdue.

Ya vraiment que mes enfants qui parviennent à racourcir les heures mais ca suffit pas. pfffffffffff

Ah oui, dernier détail. J'ai enfin appris à quel moment ca avait débuté: Un soir qu'elle était venu manger à la maison avec son fils et qu'elle avait bu comme un trou, son fils, crevé et agacé de voir sa mère (encore) soule (oui, c'est une habitude chez elle de boire comme un trou à chaque soirée), donc son fils était allé se coucher avec le mien. Alors, j'ai pas voulu qu'elle reparte dans cet état avec lui et j'ai insisté pour qu'elle reste dormir. J'ai même du insister un peu sèchement.
Comme quoi, une bonne action ne reste jamais impunie.
Bizarre, ca m'a presque fait sourire de penser à quel point j'ai facilité les choses. Mais bon, je me prends pas la tête avec ca, je suis sure que ca serait arrivé tot ou tard. Contrairement à ce que pense l'homme, pour moi, c'est pas un hasard. C'est de la rivalité. MAis il va y venir lui aussi. La psy le travaille au corps là-dessus.

Au final, quand je fais le bilan de nos relations, je m'apercois qu'il y avait toujours cette composante de rivalité, par gamins interposés. Chaque fois que son gamin était invité à un anniversaire (ce qui arrivait souvent) et pas le mien (ce qui arrivait souvent aussi), elle s'arrangeait toujours pour me le faire savoir. Et l'unique fois où ca a été l'inverse, elle a amené son gamin comme si de rien n'etait. La mère était furax mais n'a pas pu le mettre dehors. Et quand mon gamin a eu des problèmes de poids et qu'il a fallu que je fasse attention à ce qu'il mangeait, elle le gavait toujours de saloperie (glaces, barquettes de frites, ...). Quand j'y repense, je m'apercois que j'ai des tas d'exemples comme ca.
Et puis, elle a déjà essayé de se taper tous les ex de nos autres copines. Et elle s'est aussi farcie le mari de sa propre cousine. Ca me fait plaisir d'avoir compris ca parce que je peut imaginer maintenant son insatisfaction permanente et finalement la claque que ca a du être pour elle de voir qu'une fois qu'il l'avait sautée, il est redescendu sur terre et qu'il ne voulait plus d'elle. Je comprends mieux pourquoi elle ne voulait pas lui lacher la grappe et je me réjouit de la frustration qu'elle a du ressentir. Finalement, ca n'a pas été le pied attendu pour elle. Je crois que j'ai enfin réglé cette partie du problème. Peut-etre que c'est pour ca que je suis si fatiguée.
Je pense que je vais me reposer jusqu'à vendredi et la prochaine seance psy avant de m'atteler à l'autre partie du problème, à l'enjeu au combien plus important.
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aie
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par aie »

Ce matin, il fait très beau. Grand soleil et température printanière.
Je suis au volant de ma voiture et j'écoute Cabrel à la radio et tout à coup....
je sais pas si c'est le printemps mais je pense à ce charmant prof de tennis qui me regarde avec interet depuis quelques semaines et là, mon coeur fait un petit bon dans ma poitrine. Juste un petit 'toc'

Merde, il est encore vivant ... et c'est drolement bon !

Et moi qui suis en train de perdre tous mes repères et mes barrieres morales ...
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Thunder
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par Thunder »

bien venue au club ^^ Idem pour moi ...
Pour vivre heureux, vivons cachés (Voltaire)....Il est prudent de choisir ses relations, quitte à en avoir peu !
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corsaire
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par corsaire »

Ah le printemps !!! La renaissance de la nature endormie...
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Thunder
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par Thunder »

Ca s'appelle "l'effet papillon" The Butterfly effect
Pour vivre heureux, vivons cachés (Voltaire)....Il est prudent de choisir ses relations, quitte à en avoir peu !
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corsaire
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Re: Aïe, ca fait trop mal

Message par corsaire »

Je te souhaite de ne pas trop "papillonner"... :wink:
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