La vie d'une cocue après une rupture

[Lautrec]

Cesse de regarder comment il vit, attache ton importance a ta vie...
Attache de l'importance aux petits details et laisse toi du temps

+1

[Lou]

Merci de vos messages constructifs.

Je me suis ré-obligée à sortir, voir du monde, ne pas me laisser enfermer dans ce tourbillon destructeur.

Je suis allée voir mon médecin du travail pour lui faire part de ce que j'ai vécu ces derniers mois. Il a compris le traumatisme et le supplice que j'ai, chaque jour à le croiser au travail. La peur qui me prend les tripes. On a beaucoup parlé.

J'essaie de me reconstruire, de ressortir (j'avais un peu laissé tomber), de voir ma famille..... Ça me fait du bien. Parler de choses et d'autres, rire, sourire, écouter..... la vie quoi qui me montre qu'il existe autre chose que la méchanceté, les menaces, la haine.... Il faut que je reprenne confiance en moi et surtout apprendre à refaire confiance aux autres, que tous ne sont pas des "tordus", des pervers narcissique, que la vie ce n'est pas ça. Toute une reconstruction à refaire. Mais, je ne précipite rien, consciente qu'il n'y a que le temps qui jouera en ma faveur.

Lui ? allez, il vient de représenter une nouvelle fille au travail. En moins de 1 mois, 2 filles qu'il présente. Ça tourne au ridicule. Ça ne me touche plus. Après tout, il le faisait déjà quand on était ensemble, alors maintenant......

Ma vie m’intéresse plus que la sienne.
Merci à vous, encore une fois.

[Ricochette]

Lou, ne reviens pas en arrière. Le plus gros est fait alors tiens bon!

[Lou]

Je me dis que je devrais mieux trouver un site sur les pervers manipulateurs. Mais, je ne trouve pas. Alors, je viens là. Moi, la cocue de première et qui a mis un "basta" sur ses infidélités. J'en suis maintenant à me battre contre un malade qui ne laisse rien passer.

La semaine dernière, mail à mon patron pour dénoncer que je ne suis qu'une "incompétente". Riposte physique de ma part : une certaine maladie de Raynaud due à un choc affectif (et, ça continue)... Re-docteur demain. Je cumule.... Je somatise ses coups bats qui m'affectent.

Riposte de ma part : j'ai donner mon accord au médecin du travail de contacter mon patron pour lui faire part de ce que j'ai vécu et ce que je vis, et les conséquences sur ma santé. Je suis prête à aller reporter plainte pour diffamation et discrétisation dans mon travail (allez, re-police...)

Mon patron essaie de nous "raccommoder" (lol), mais il n'est pas au courant de tout. Je ne lui en veux pas. Je sais aussi que je vais "gêner" à dire que ce qu'il ne veut pas entendre. C'est un risque que je prends. Je ne suis pas assez manipulatrice pour faire face à ce monstre. Un patron dégagera plutôt celle qui dénoncera un gros malaise que celui qui est plus fort. D'un autre côté, mon patron ne peut pas comprendre que je sois aussi sur la défensive. Et, ça aussi, ça joue contre moi. J'ai pesé le pour et le contre, ne sachant que faire. Mais, il vaut mieux baisser la tête dans une guerre que de se laisser abattre comme un chien.

Alors, après le passage du médecin du travail, mon patron sera au courant. A lui de me protéger, sur mon lieu du travail, faute de quoi il ne sera pas clair vis à vis des prud'hommes, s'il doit y avoir.

Vous avez l'impression que je suis une procédurière ? Non, j'essaie de vivre tout simplement. Si, vraiment je l'étais, je n'aurai pas attendu 9 mois de cynismes, de manipulations pour ça. J'ai espéré que les choses s'améliorent. Que le temps ..... améliorera les choses..... Mais, non. Il faut bien se rendre à l'évidence. Je vais à la boucherie et quitte à y aller, je veux me battre.

Je me protège avec les moyens légaux à ma disposition. Ça m'a réussit dans ma vie privée. Je ne le vois plus "tourner" autour de chez moi. Je sais très bien que les lâches battent en retrait devant des autorités, mais en aucun cas, devant une femme seule.

J'ai beau tenir..... mais jusqu'à quand ?

Fatiguée. Exténuée. 15 kg en moins. Des analyses de sang pas bonnes. De la tension. Et des doigts noirs depuis quelques jours.

Je savais, dès le départ que j'allais en "chier", comme on dit. Mais, jamais, je n'aurai pu imaginer à quel point. Peu m'importe maintenant. J'irai jusqu'au bout.

J'essaie de rester zen. Je sors, je vais partir en voyage (et quel voyage !!!) à la fin de la semaine. Bref, je ne suis pas apathique, pleurante..... juste que je veux m'en sortir, être sereine et heureuse.

Cet homme, si sur de lui, si narcissique, si destructeur, lui qui m'a fait cocue et que j'ai "osé" quitter devra déposer les armes, car, moi, je ne le ferai pas,quoiqu'il m'en coûte. Je ne me soumettrai jamais à sa destruction totale.

Lui si gentil, attentionné, protecteur au départ n'est qu'un fou destructeur quand on veut le quitter ou quand on ne veut plus être celle qui acceptait tout.

[Ricochette]

Tu as bien fait Lou de laisser enfin le médecin du travail en parler à ton DG.
Ton MPN l'a eu mauvaise car malgré toutes ses tentatives d'attiser ta jalousie, ça n'a pas fonctionné. Qu'il s'est fait interdire la libre circulation autour de chez toi par les autorité. Alors il s'en prend à tes compétences professionnelles.
Le problème dans toute son ampleur sera apprécié par ton patron avec plus de parcimonie que s'agissant du seul avis de ton ex. Il va réaliser la profondeur du problème et les mesures à prendre pour éviter le clash à venir.
Repose-toi bien pendant tes congés, surtout que tu as choisi une destination assez sympathique nous as-tu dit. Recharge tes accus et chasses-le de ton esprit.

[Nas]

Oui je confirme, bats toi! Et si tu as un ou deux amis un peu costaud
Ne lâche rien et garde espoir

[Adèle]

Pas toujours facile d'être zen.....

Moi aussi.... je fais du Raynaud..... depuis..... c'est augmenté par le stress.

Ton ex semble être plus, un psychopathe.... qu'un narcissique.....

Moi à ta place.... je changerais de place. Il te lâchera pas....

[Ricochette]

Je crois que Lou se repose actuellement au soleil sous les cocotiers, comme annoncé précédemment.
En espérant que son retour se fera sous de meilleurs auspices que son départ.

[Lou]

Faire 17000 kms pour me rendre compte que :

Mon patron me fait du chantage : "si j'entends parler de vos pbs avec Mr" (on va dire "Connard"), "je vous vire".

Mon ex me fait du chantage : "si tu me quittes" (et comme tu m'as quitté), "je vais te faire virer".... d'autant plus, que "je sais que tu ne peux pas parler au patron de peur qu'il ne te vire".

Et comme, grâce à la phrase du 1er, le 2e peut agir en toute impunités.... ce n'est que du velours.

Donc, j'ai pris la décision d’affronter ces 2 hommes qui me menacent "de me faire virer". La situation économique et mon âge permettent ce type de comportement de lâches.

Mais, au fait.... Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir me faire virer (lol) ??????

Alors, tans pis. J'y vais. Je suis la première, sur ce site, a dire que "la peur paralyse", qu'il faut "choisir le chemin le moins fréquenté, et ça fait toute la différence". Alors, même plus peur de me faire "virer". Je suis prête. J'ai dénoncé le harcèlement, menaces divers et variées, les pressions.... à mon patron. A lui d'assumer. Et, vous savez quoi ? et bien, si mon ex arrive à me faire virer et bien... tant pis et tant mieux. Si mon patron y arrive ? et bien, rv au prud'hommes et tant pis et tant mieux.

Il y a forcément une autre vie ailleurs. Le monde est vaste.

La peur paralyse. Mais, ma liberté d'être, de vivre, de respirer, sans être angoissée, est plus forte qu'un job et un confort matériel.

Je refuse le chantage. Je refuse de vivre sous la coupe d'hommes suffisamment lâches pour me faire du chantage au travail.

Nous serions en 1940, ils auraient faits la même chose en me menaçant de me dénoncer. Nous en sommes encore là.... non ? Juste, un changement de registre, c'est tout.

Le travail. C'était la seule chose qui pouvait encore me faire fléchir. 17000 kms pour me rendre compte que la vie, MA vie, ce n'est pas CA.

Adèle a raison. mon cocufieur est un psychopathe auquel je rajouterai le terme "narcissique". De toute sa vie, je suis la première à lui tenir tête après une rupture. Ses autres femmes sont restées seules (même s'il est parti pour vivre avec de nouvelles femmes). Mais, je comprends maintenant qu'elles n'ont jamais eu SON autorisation de refaire leurs vies. Elles doivent vivre dans la peur, d'autant plus qu'il se doit de rajouter, pour elles, le chantage aux enfants qu'ils a eu avec chacune d'elles. Ma chance ? C'est de ne pas avoir eu d'enfant avec lui (comme il voulait (lol)). Ma chance ? C'est cette liberté que je porte au fond de moi, quoi qu'il m'en coûte.

Je suis sereine. Je vais rentrée au travail et me faire convoquée. C'est clair ! Mais, je vais mettre tout le monde face à leurs propres responsabilités. Face à leurs chantages, je me sens "propres", finalement, et prête à apporter tous les arguments nécessaires.

Et ben, s'il fallait que je fasse 17000 kms pour me rendre compte de ça..... C'est fort. Ça me paraît tellement simple, maintenant !!!!!

[Ricochette]

Lou, la distance permet de porter un autre regard sur les difficultés. De plus, tu étais en plus en congés donc changement de rythme et plus de temps pour cogiter, avec le recul nécessaire.
Tu es très combattive car même saisie de peur, tu affrontes les difficultés en face et tu ne lâches pas, parce que tu es dans ton bon droit. Rien de pire qu'une injustice à supporter.
Tu paies actuellement les conséquences indirectes d'avoir laissé ton ex à sa place c'est à dire sur le carreau.
Grand bien te fasse et n'oublie pas trop tôt les bienfaits de tes congés exotiques.

[Dakota]

Bonjour Lou,

Je me suis inscrit sur le forum, que je suis de temps en temps (peut-être, un jour, dirai-je publiquement pourquoi mais je ne pense pas encore être prêt à cela), afin de pouvoir réagir à votre dernier message ; je trouve cette menace de votre patron odieuse, pour ne pas dire abjecte : "si j'entends parler de vos pbs avec Mr" (on va dire "Connard"), "je vous vire" !

De fait, cela s'appelle tout simplement du chantage, car un licenciement doit reposer sur une cause réelle pouvant être évaluée avec objectivité, et pour le coup, on en est très loin. Les conseillers ne sont pas les payeurs, dit-on, mais si votre patron venait à vous asséner une fois encore ce type de menace, je vous invite à lui demander pour quelle raison objective envisagerait-il de vous "virer", et de lui en demander confirmation par écrit. Enfin, si, un jour il devait vous venir à l’idée de quitter cette entreprise, pensez à la rupture conventionnelle. Je ne suis pas juriste, mais dirigeant d’entreprise depuis une quinzaine d’années, et j’ai déjà eu à gérer de telles difficultés dans ma société, notamment avec une jeune femme que le mari trompait allégrement et qui présentait toutes les caractéristiques d’un pervers narcissique ; cet homme était d’une rare cruauté.

Je vous souhaite bon courage.

[Ricochette]

Merci Dakota de partager ton expérience et ton savoir-faire.
Peut-être qu'un jour nous pourrons te prodiguer nos conseils puisqu'il semble que tu sois des nôtres.

[Lou]

Merci Dakota,

J'envisage toutes les solutions, afin de ne pas être prise au dépourvu et ne pas me retrouver devant un vide professionnel, si je dois perdre mon job.

Je me rends bien compte que ce lieu commun, qu'est cette entreprise, reste SON seul moyen de vengeance. Mais, vengeance de quoi, au fait ? C'est quand même bien lui qui s'amusait à retrouver d'autres filles, dans sa garçonnière. Ha, oui, j'oubliais..... Vengeance parce que j'ai dit stop à ses petits jeux narcissiques et à sa toute puissance.

Ces vacances m'ont vraiment fait du bien. Elles m'ont permises de prendre du recul et de me dire qu'un autre travail, ailleurs, me permettrait de me libérer complètement de sa vue et de sa cruauté.

Car, s'il s'est, à nouveau, déchaîné contre moi, au travail, les 10 derniers jours avant mes vacances, c'est qu'il ne supportait pas que je puisse partir et ne plus être sous son observation.

Idem que Ricochette. Un jour, tu nous diras ton histoire. Si on peut t'aider.... ce sera avec plaisir.

[Ricochette]

Dans la majorité des cas, la fuite est le meilleur moyen d'échapper à l'emprise de ces MPN.
Ca n'est pas de la lâcheté mais une question de survie.

[Dakota]

Bonjour,

Je l'ai été, en effet, et ça m'aura marqué à vie, car Madame ne manquait ni de toupet, ni de cruauté. Six ans de relation marquée du sceau de l'infamie. Des réunions, tard le soir, au bureau. Des formations le week-end. Un portable qui ne capte pas. Une sœur soi-disant dépressive, qu'il fallait aider régulièrement (et qui était complice de mon ex, puisqu'elle l'accueillait avec ses amants, chez elle, allant jusqu’à lui prêter sa chambre et son lit, afin de garantir tout le confort nécessaire aux amants en chaleur). Des réunions d’anciens lycéens à l’autre bout de la France. Des nuits entières passées sur l'ordinateur, "pour le travail". J’en passe et des meilleures... Elle était très forte, et jamais en mal d'inspiration pour inventer des mensonges.

Et lorsque le pot-aux-roses est découvert (parce que l'amant du moment téléphone sur le fixe et que je décroche !), un soir de novembre 2002, une demande : "Je vais partir, mais j’ai besoin de rester à la maison encore deux ou trois mois, le temps de me faire muter à Lyon ou à Paris. Bien sûr, je peux prendre un appartement si tu y tiens, mais les loyers sont chers, tu comprends ! Et je tiens à sauvegarder mes économies." Véridique ! Ce soir-là, je suis venu au monde une seconde fois, dans la douleur ; une douleur qui vous tenaille, qui vous torture, qui vous ronge. Elle a fait ses bagages.

J'ai mis trois ans à me reconstruire, à raison d'une séance chez une psy chaque semaine, quand ce n'était pas deux. J'ai travaillé sur moi, je me suis "découvert". Aujourd'hui, je suis marié, et j'ai trois enfants, dont un qui n'est pas de moi, mais que j'aime comme un fils. Tout va bien. Il n'en demeure pas moins que je garde une sensibilité exacerbée pour ces affaires de cocufiage.

Lou, je suis là si tu as besoin d'aide.

Courage