Je comprends que tes idées tourbillonnent. C'est dur de remettre en question une vie qui satisfait pour une vie qui nous est inconnue. L'absence de l'être qu'on a aimé, tous les projets qui s'évanouissent... C'est difficile. Si seulement, tout cela ne pouvait être qu'un mauvais rêve. Si seulement on pouvait se réveiller en ayant tout oublié ...
Au fond de toi, tu le sais :
- Quand on a rien à cacher, on ne se cache pas.
Quand la personne qu'on aime souffre vraiment d'une situation, on fait ce qu'on peut pour la rassurer. On ne lui dit pas, en plus, que c'est de sa faute.
Et là, tu ne l'as toujours pas ce numéro de téléphone alors que tu as bien montré que tu étais très mal. Cela aurait dû suffire à ce que tu l'obtiennes s'il n'y avait rien de louche. Quitte à ce que madame fasse ensuite une scène sur le fait qu'elle venait de te prouver que tu pouvais lui faire confiance. Là, elle n'a rien prouvé du tout.
Parce qu'avec ce planning, tu te caches un peu derrière ton petit doigt. Dans un planning hospitalier, il n'y a pas que l'équipe régulière (et je suis bien placée pour le savoir). Il y a les stagiaires, les internes, les brancardiers, les échographes et autres radiologues, les patients et leurs familles, les agents de sécurité, le personnel administratif, social, les psychologues, etc... C'est une vraie usine.
Quand au planning hospitalier, il est caractérisé par son manque de régularité. Ce n'est pas du lundi au vendredi et week-end de repos. Ça change tout le temps. Avec les repos compensateurs, rien de plus facile que d'avoir un jour de repos en pleine semaine.
La seule chose qui te fera vraiment sortir de cette ornière, c'est de retrouver la confiance. Donc des preuves tangibles, donc ce numéro en entier, appelé devant toi.
Au risque de te retrouver à douter à chaque retard/cauchemar/dispute... puis retrouver l'espoir à chaque sourire/sortie/rapport sexuel. Cet ascenseur émotionnel est tellement épuisant physiquement et nerveusement que beaucoup ont fini par baisser les bras.