Comme dans tous les romans de hall de gare, le développement et la fin restent flous. Une suite ? Quand il n'y en a plus, il y en a encore...
J'entends par là qu'après 18 mois de silence radio total, qui qui voila ? Hmmm ? Meuhh oui ! L'ex reparait soudainement, trainant derrière elle une cohorte de bizarreries et d'explications servies à mes filles pour expliquer l'inexplicable et surtout, surtout, faire chialer dans les chaumières. Je ne connais pas la teneur du bateau qui est sorti du port, mais je me doute que ça doit avoir le gabarit d'un porte avions.
Lorsqu'on reprend proprement les évènements, on trouve pèle mêle une secte, un partenaire pervers manipulateur qui est plein aux as sans bosser, puis il devient mourant, puis c'est un emmerdeur... Ceci pour faire succinct. Vous suivez toujours ? Oui, je connais la réponse : " Bien sûr, où voulez vous que j'aille ! "
Plus sérieusement, après une assez longue période de déprimes suite à ces révélations portées par le vent, nous avions trouvés un équilibre à trois. Surtout moi : je n'avais pas une sempiternelle pression sur la présence ou non de jus d'orange au frigo ou sur la marque des chaussures des filles !
La réapparition digne du nouveau testament remet du bazar là où il n'y en avait plus trop. Soudainement, le discours des filles change, on sent que la manipulation se situe non loin, et que soudainement, la personne qui les a flanquées au fond du trou apparait comme une pauvre créature qui a beaucoup souffert... Bien sûr, c'est plus vendeur.
Je ne suis pas contre le fait que mes filles revoient leur mère. Il est a mon sens essentiel que les enfants, même majeurs, voient les deux parents. Mais là, je ne suis pas certain que ce soit bénéfique. Ce matin, ma seconde me dit avoir fait des insomnies, comme fin 2012 !
Là où ça me défrise, c'est lorsque le discours sur l'adultère se mâtine de " Faut pardonner, ça fait cinq ans " ou " avances et n'y penses plus ". Certes, je n'y pense plus au quotidien, mais le nom et prénom de mon ex restent à jamais associés à cet acte ô combien infâme, à des souffrances psychologiques intenses. Et lorsqu'on me sert " il faudrait que tu développes des rapports normaux avec maman ", je ne peux que penser à la torpille envoyée par téléphone ou autre pour tenter une espèce de retour en grâce...
Ne jamais lâcher sa proie.
Bref, pas sorti de la mouise...
Je me demande si je n'ai pas été beaucoup trop gentil : voici peu, je me suis visionné un film " intolérable cruauté ", film traitant de l'adultère dans les hautes sphères de la société américaine. Lorsque le mari volage se fait prendre la main dans le sac, la sculpturale Catherine Zeta Jones dit en privé à George Clooney, avocat de la partie adverse en parlant du dit mari : " Je veux la peau de ses fesses pour les encadrer et que les copines viennent à la maison pour jouer au fléchettes dessus." J'aurais dû prendre tout de suite cette option, au lieu de la jouer cool.