SOS cocu

Grabuge, il faut du temps...
Si tu m'avais vu il y a 5 mois.... je me roulais en boule par terre en gémissant de douleur... je me claquais la tête sur les murs...
Je me réveillais chaque matin en redécouvrant à chaque fois l'horreur... j'ai perdu 8 kg en 2/3 semaines...
Première chose: aller voir le médecin traitant. Ca aide, pour le quotidien.
Deuxième chose: quelque chose pour soi: psy, amies, sport.... tout ce qui te fera du bien. Tu ne le ressentiras comme du "bien" sur le moment. Mais comme cela ne fera pas mal, à la longue, ça fait du bien.

A presque 6 mois de la découverte, je vais te dire comment je vais: bien et mal. Bien, parce que dans ma tête, il y a plus de moi que de lui.... et ça, c'est bien. Mal, parce que ce n'est pas guéri.... Ces images qui reviennent et que l'on connait tous ici.... Et ces : mais pourquoi???????????
Enfin, ça, non, j'ai dépassé... Mais je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir. Alors, cela me fait un peu peur...

Mais il y a des étapes à respecter.. elles s'imposent à nous. D'abord, l'état de choc, puis le stress post traumatique, la dépression... et après la guérison???

Je ne laisse pas tomber l'idée de la reconstruction. Mais j'ai compris que ça passait d'abord par la reconstruction de moi même...
Une certaine Caro59 est très forte pour ça! Je l'embrasse en passant.
Aujourd'hui, je ne suis plus un zombie. Je me fait toute belle avec plaisir, je laisse les hommes me regarder (et oui, quand on se fait belle on se fait regarder), je cours, je cours et je cours avec beaucoup de plaisir!!! Avant, c'était pour m'abrutir, aujourd'hui c'est pour écouter les oiseaux chanter et regarder le soleil.
Je ne pleure presque plus.. et quand je fait, ce n'est plus pour lui mais pour les enfants...

Voilà.
Si tu veux, on fait le chemin ensemble. Tu me touches énormément!

La dépendance affective, ça ne se guérit pas avec une rupture mal faite avec l'autre. Mais avec un renouement avec soi même.

Tu as le temps de prendre la bonne décision. Reconstruit toi avant...

oui surtout ne pas se précipiter, retrouver un peu de calme recommencer à réfléchir et surtout ne pas brûler des étapes car le reconstruction seul(e) ou à deux prendra du temps.

Merci Fifi celà fait du bien de te lire car seul qqun qui a vécu (à peu de choses près..) la même chose que moi peut me comprendre. D'accord pour un bout de chemin :-) é,du style '
ais fini
Perdre 8 kg déjà celà me fait très peur je suis déjà maigre je ferais vraiment pitié...je dois donc me forcer à manger.

En ce qui concerne la souffrance et la reconstruction : je connais puisqu'il y a 6 ans je suis passée par là. Comme toi, j'avais fini non pas par pardonner (= impossible) mais par vivre avec, tout simplement. Assez bête pour penser que peut-être, cette fois, il allait respecter sa promesse. Impressionnée par ses résolutions d'alors : tout d'abord il avait tout révélé à sa famille (famille catho tradi ...tu imagines !), était allé voir un addictologue pendant un an, etc...
Impossible de me souvenir combien de temps a duré la souffrance. Je n'ai pas pu trop penser à moi car il a tenté de se supprimer peu de temps après m'avoir révélé tout celà. Il fallait que je tienne, pour mes enfants(qui ne sont pas les siens je le rappelle... famille recomposée). Mais disons que l'Etat de choc na pas du durer plus d'un mois. En fait j'aurais dû faire comme toi un break : je crois que je ne serais pas revenue tant le dégoût était trop fort.
Il était déjà très difficile d'envisager notre couple après celà même en pensant qu'il ne recommencerait jamais, alors ... si j'avais su je me serais barrée loin, loin de tout celà , sans me retourner

Bref imagine qu'après 6 ans de "reconstruction" tout s'effondre à nouveau ... ouaaah ... à quoi s'accrocher ?

Ce soir j'aurai une explication avec lui concernant des dépenses pas claires sur son relevé : quelque chose qui ressemble à un hôtel . Si c'est le cas alors là ... tolérance zéro.

De ton côté le break te permettra de tester ses sentiments à lui : méfiance s'il prend un air trop dégagé, du style "c'est toi qui décides". Et toi, comptes tu adopter une attitude froide et distante ou continuer à l'appeler régulièrement ? (je sais que c'est très très dur de couper les ponts, surtout quand on sait que l'autre souffre aussi ...car si si ils souffrent les pauvres petits, de leur connerie , de tout ce gâchis ...)

Certes je devrais sortir, "me changer les idées", mais là je n'ai qu'une amie qui soit au courant ...sinon il y a le boulot, heureusement, qui est comme une perche aidant à tenir la tête hors de l'eau (en même temps, quelle énergie il faut déployer pour avoir l'air normal !)

Bonne soirée à toi (programme pour ce soir ? :-))

grabuge a écrit :Je partage complètement ta vision de l'amour. Complicité, tendresse, confiance, écoute ... simplicité. Patience, quand le désir n'est pas là.

Et oh, c'est pas que féminin ce truc ! Et après, y en a qui courent après des machos... Mais c'est quoi un "bon" macho ? Sérieux ? Suis perdu mesdames, faut me dire là... (ces petits bonhommes qui sont en colère et qui se marrent, ça me tuera toujours... Zavez vus comment c'est trop de la balle ces smileys ? )

grabuge a écrit :Depuis une semaine que je sais (pour la rechute) , les plaisirs simples m'ont quittée. Je ne fais plus les courses comme tu les décris, en me projetant, mais machinalement, juste pour nourrir mes enfants; j'oublie la moitié de ce que je devais acheter. J'oublie de sourire à la caissière et j'espère ne pas croiser d'amie de peur de devoir faire bonne figure.
J'ai constament le coeur serrré (va-t-il tenir ce coeur ? )
J'oublie d'arroser les plantes, de nourrir les animaux.
Je ne râle même plus pour les désordre des chambres des enfants.
Le soleil et la pluie m'indiffèrent. Les actualités m'indiffèrent. Ce que je mange n'a pas de goût.
Je ne lis même plus (ou du moins n'arrive plus à me concentrer). Aucun film n'est assez fort pour stopper mon cinéma mental, sauf le sommeil le peut.

Dépression (moi j'en ai eu une grosse, grosse). Et encore, j'avais même pas le sommeil : insomniaque chronique !

grabuge a écrit :Je traque les traces de sa double vie sur les relevés bancaires, comme toi, et bloque sur les dates : petits massages et plus le lendemain d'un week end en "amoureux"par exemple.

Syndrome du détective, pulsion épistémique, libido sciendi. On est faits comme ça nous autres les humains... C'est pour croire qu'on maîtrise la situation. Mais en même temps, à force de savoir, on finit par choisir...

grabuge a écrit :Lui veut maintenant un compte commun pour ne rien me cacher. Trop tard. Envie de vengeance (il m'a confié ses cartes bleues, envie de vider ses comptes pour aller m'offrir des plaisirs moi aussi ....devenir inconséquente comme lui !!)

Ce que tu crois. Si t'es un peu comme certains ici, c'est de beau dont tu as besoin... Donc, ouais, prends son fric pour te faire plaisir !!! (Mais le glauque ça va te tuer, t'es pas de cette espèce là toi. A moins que... Quelqu'un te propose du beau ? Je sais pas.. Re )

grabuge a écrit :Il m'a écrit une lettre ce matin, me demandant pardon, me rappelant nos bons moments, me disant que je lui ai fait découvrir l'amour, qu'il n'avait jamais aimé comme çà avant (çà me fait une belle jambe). Mais que quelquechose est déglingué en lui, qu'il assimile le sexe au glauque et au sale.

Malade quoi... C'est quand même magnifique deux corps aimants enlacés... Enfin, je dis ça, j'en sais fichtre rien ça se trouve...

Faut arrêter de traiter les symptômes pour s'intéresser aux causes profondes (d'où ça lui sort ces idées tordues ?). Et ouais, y en a toujours des causes profondes...

grabuge a écrit :Mais tu as raison je dois vivre pour moi . Comme toi , essayer de faire un break. Bizarrement nous sommes pleins de désir l'un pour l'autre en ce moment. Sans doute phénomène normal quand on sent la fin venir ??

J'ai connu ça aussi... Pas désagréable au fond, mais space...

grabuge a écrit :Bref ce qui me fait peur c'est que finalement je suis plus dépendante de lui que lui de moi, je le sens.

T'es un desperado et lui un trou noir. Google: "desperado et trou noir".

grabuge a écrit : SI je le quitte, je l'imagine devenir un homme parfait, guéri de ses tares , frais et dispo pour vivre enfin une vraie histoire d'amour avec uen femme qui ne saura rien de lui.

Jusqu'à ce qu'il aille se faire masser... Franchement tu crois vraiment que tu as ce super méga pouvoir sur lui de le rendre crétin ? A mon avis il a pas besoin de toi pour avoir un problème. Tu vois où je veux en venir ? Penses-tu avoir cette puissance d'être responsable de son bonheur ou de son malheur ? Toi, en revanche, tu as ce pouvoir là sur toi-même. Mais faut travailler, c'est sûr.

grabuge a écrit : Et moi de mon côté je me vois comme un zombie en mode survie, incapable de retomber amoureuse.
Il me faut arriver à me détacher de lui. Je sais que je le peux, mais est-ce que je le désire vraiment ?

Pour le moment, t'as le droit de penser ça mais les témoignages ici montrent que bien souvent les cocufieurs s'en sortent plus mal que ceux qui ont su dire stop à temps. Demande à Ricochette (appel du pied...)

Désolé Fifi, je squatte plus ton post... Jusqu'à la prochaine...

Je t'en prie SP, fais ici comme chez toi!!!
Grabuge, SP a bien analysé je trouve...

Une étape à la fois.

Pour la dépendance.. tu crois qu'un addict au sexe, jeu, boisson est moins dépendant affectivement que TOI?

Non, tu te trompes!! C'est classique de renverser les rôles!!!

Si tu le quittes (j'ai plutôt envie de dire: si tu te retrouves!!), c'est pas toi qui va mal t'en tirer, mais lui je pense...

A un moment, il faut sauver sa peau...

Belle lurette que je ne flique plus rien. 2 raisons: ce que je trouvais, c'était beurk. Ensuite, la définition d'un ailleurs est d'être insaisissable pour l'autre... bref, je ne chercherai jamais au bon endroit.
La confiance, c'est un contrat dés le départ... Quand c'est faussé... c'est mort... j'ai compris que ça sert à rien de le bétonner à mort à force de flicage...
Autre contrat peut être... ou rupture.. j'en sais rien.
Mais l'article: "mon mari est tout dans ma vie et je suis tout dans la sienne", je le barre...

Aucun rapport. T'es passée "or" toi aussi !!!

Ah merde...
Passée Or... pff... tu parles d'un trophée....

Journée... bizarre....
Mon cher et tendre a pris sa journée pour que nous la passions ensemble.... voui... si tu veux...
Rien, mais rien à lui dire.... heureusement qu'on a des courses à faire... petit pincement au coeur quand même quand je le vois acheter des trucs pour la semaine prochaine (café soluble, petites boites de conserve...).

RDV chez la psy pour moi.
Séance de haute voltige.... Je lui explique ma relation avec lui. De ce qui ne me coûtait rien il y a encore 6 mois mais qui devient INSUPPORTABLE aujourd'hui. De cette fidélité, de cette loyauté,non payée en retour et de tout le reste....

-Comment avez vous fait pour accepter cela? Cela vient d'où?

-Heu.... bla bla bla....... de très loin en fait!!
On est remonté jusqu'à ma naissance!!!!!!

-On dirait que vous êtes née pour pacifier un conflit... et que vous vous êtes soumise....

Putain l'impact sur moi! Mais carrément!!!
Alors je lui parle de cette en-vie en moi, qui déborde mon corps, de mes rêves qui ne sont plus des cauchemars, de ces petits rien que je ne m'autorisais pas avant, de .... cette envie de soleil et de ciel bleu...

-Vous êtes dé-chainée on dirait! C'est très bien!

-Oui, mais la descente, elle va être rude, hein??? Parce que là, c'est trop bon, mais après?????? C'est pas normal!

-Arrêtez de tout rendre pathologique! Vous êtes débordée parce que c'est nouveau et donc un peu violent, percutant.Mais c'est du désir qui vous traverse, c'est VOTRE désir. La descente... je dirais plutôt l'apaisement, quand vous dompterez... En attendant, offrez vous vos coups de folie comme vous les appelez.

Voilà.... je suis ressortie de là... avec des mots sur ce que je vis depuis un moment. LE mot, c'est surtout: déchainée.
Putain c'est bon de vivre sans chaine!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Quand je suis rentrée, il avait dressée la table et acheté des sushis... Il me regarde avec appréhension...
J'sais pas faire du mal moi.... il me demande comment ça s'est passé.. bien.... Je lui demande comment il va lui.... Pas bien...
Mais est ce qu'il y a quelque chose de toi qui vit encore?
De nouveau, il me parle de l'écriture. Je lui demande pourquoi il a arrêté... "parce que j'étais vide".... "Ah, alors pourquoi t'as toujours dit que c'était à cause de nous?" (c'est de ce genre de choses dont j'ai causé à la psy)... "j'sais pas" "tu te rends compte de ce que tu m'as fait porté sur les épaules? Tes échecs, tes mal êtres???"....
"oui, je me rends compte".

Ouais.. mais est ce qu'il se rend compte de ce que ça coûte vraiment? Ca, c'est moins sur!!!

Bref, journée bizarre..

Bref, journée bizarre..[/quote]

Bonjour Fifi ,

Ah oui çà tu vas en vivre des journées bizarres...

Le coup des sushis... dur de résister. T'arrive-t-il de céder, de redevenir douce comme avant, de te dire que tout pourrait devenir comme avant ? Sentiment d'être coupée en deux , entre d'un côté le principe de désir et la nostalgie (les deux étant liés) , et de l'autre le principe de réalité, l'affreuse réalité, les faits bruts auxquels on aimerait tordre le cou ?

La psy me semble un peu dure , c'est vrai qu'il y a 6 ans moi aussi j'entendais des choses qui ne font pas plaisir. en fait j'avais envie que le psy me dise " restez avec lui malgré tout ", bref j'ai très vite arrêté, j'étais complètement embrouillée.

La raison de ton acceptation, c'est totalement irrationnel, c'est l'amour et effectivement il y a de quoi se demander si au final l'amour est une si bonne chose que çà .... quand on voit ce que celà nous fait accepter. Mais pas forcément amour de l'autre : amour d'une vie idéalisée avec l'autre, amour d'un mirage en fait ?

Il est temps que je fasse un break moi aussi.

Je me donne encore trois semaines (celà fera alors un mois que la trahison est découverte).

Je réalise que c'est surtout la première trahison qui n'est pas digérée. Si elle n'avait pas été là j'aurais pu surmonter la deuxième, quand même nettement moins atroce (rappel : la première = relation suivie et très couteuse avec un p....).

Merci pour ton analyse Sans Prétention, pour la dépression je ne pense pas car là il s'agit d'un état lié à une situation très précise, alors qu'il me semble que la dépression s'installe sans cause réelle ? Bon enfin forcément je suis "un peu" déprimée. Dépressive je ne sais pas.
Suis allée voir l'intéressante association "desperado et trou noir" que je ne connaissais pas,je ne suis pas vraiment tel qu'est décrit le despérado car pas si bonne et dévouée que celà, et lui sorte de trou çà c'est sûr, on a l'impression que rien ne peut le combler .

Bon allez courage !!!

slt fifi
Ben moi plus les jours passent et plus je me dit que je ne pourrai pas revenir en arrière étant donné que le pardon ne se fera pas la confiance en elle non plus la séparation/divorce viendras un jour ou l'autre obligatoirement bien que je continu de l'aimer appelez cela dépendance si vous voulez. Je me suis résigné à cette triste idée.

grabuge a écrit :Merci pour ton analyse Sans Prétention, pour la dépression je ne pense pas car là il s'agit d'un état lié à une situation très précise, alors qu'il me semble que la dépression s'installe sans cause réelle ?

Si, si, y a des dépressions liées à des événements traumatiques précis. C'est prouvé. Le "je sais pas d'où ça vient", ça commence par une angoisse qui, elle, ben on sait pas d'où ça vient... Donc... Demande à un spécialiste, ça part pas tout seul.

grabuge a écrit :Suis allée voir l'intéressante association "desperado et trou noir" que je ne connaissais pas,je ne suis pas vraiment tel qu'est décrit le despérado car pas si bonne et dévouée que celà

Rester avec un mec vrillé qui se tape des putes en espérant le sauver de son état, t'appelles ça comme tu veux. A chacun son interprétation. Et je dis ça... Sans Prétention.

mature091 a écrit :je continu de l'aimer appelez cela dépendance si vous voulez. Je me suis résigné à cette triste idée.

Exact. La résignation va bien avec la dépendance.
Mais j'ai l'impression qu'on ne parle pas de la même chose, Mature : il ne s'agit pas de plus l'aimer, il s'agit de comprendre que ce que tu acceptes par "amour" est en train de te laminer de tous les côtés. C'est pas la même chose.

Un exemple ? Ta fille 17 ans se drogue (désolé je vais loin, mais ça parle mieux...). Tu lui dis : je t'emmène en thérapie. En attendant, plus de sortie avec Machin, téléphone coupé. Ben... Ta fille tu l'aimes encore, aussi bizarre que cela puisse paraître !!! Et pourtant, tu te dis pas: si je la laisse pas se droguer, que va-t-elle penser de moi ? C'est pas la même chose.

Ouais, je sais, tu peux pas enfermer madame et lui couper son tel parce qu'elle est "adulte" (Au fait, quelqu'un a un dico ? J'ai un doute sur la définition du terme "adulte" dans ces cas là... A... A..bruti, A... naconda. Trop loin. Ah voilà... Adulte : "Qui fait preuve d'équilibre, de maturité (par opposition à infantile) : Un comportement adulte" D'après Le Larousse. Le dico à ta femme c'est le Lablonde ?).

Bon tu l'aimes, ok, mais amour = foutage de gueule ?
C'est un sens perverti. Jamais vu que l'amour ça faisait déprimer. Son manque, oui. Le fait qu'il soit non partagé aussi.
Dans ce cas, passer à autre chose...

fifi59 a écrit :Ah merde...
Passée Or... pff... tu parles d'un trophée....

On gagne ce qu'on peut dans le monde qu'on a...

fifi59 a écrit :Journée... bizarre....

Ah ouais à donf. Moi j'en passe pas mal des journées bizarres en ce moment...

fifi59 a écrit :De ce qui ne me coûtait rien il y a encore 6 mois mais qui devient INSUPPORTABLE aujourd'hui. De cette fidélité, de cette loyauté,non payée en retour et de tout le reste....

-Comment avez vous fait pour accepter cela? Cela vient d'où?

-Heu.... bla bla bla....... de très loin en fait!!

Bon, Jag' je m'en fous, c'est un syndrome sérieux... Faut étudier le profil des cocus, là...

fifi59 a écrit :Alors je lui parle de cette en-vie en moi, qui déborde mon corps, de mes rêves qui ne sont plus des cauchemars, de ces petits rien que je ne m'autorisais pas avant, de .... cette envie de soleil et de ciel bleu...

Je traverse une période similaire. Ca m'interroge pas mal sur le sens de certaines options de vie que j'ai choisies. Mais je réfute toujours autant le glauque. Je laisse à d'autres. Notamment à ma femme dont je guéris des coups bas... progressivement.

fifi59 a écrit :Voilà.... je suis ressortie de là... avec des mots sur ce que je vis depuis un moment. LE mot, c'est surtout: déchainée.
Putain c'est bon de vivre sans chaine!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Merde. Pour une fois, c'est toi qui me devance. En général, j'ai un ou deux coups d'avance sur toi. Comme quoi, rien ne sert de courir...

fifi59 a écrit :Quand je suis rentrée, il avait dressée la table et acheté des sushis...

Moi, les sushis, je résiste pas. T'en reste pas des makis ? Les californiens, là...

fifi59 a écrit :"tu te rends compte de ce que tu m'as fait porté sur les épaules? Tes échecs, tes mal êtres???"....
"oui, je me rends compte".

Ouais.. mais est ce qu'il se rend compte de ce que ça coûte vraiment? Ca, c'est moins sur!!!

Bon. On fait un portrait robot des situations similaires pour éviter à tout le monde de raconter tout le temps la même chose et on n'en parle plus (oui, je sais, j'extrapole à mort... ) Voir mon premier post...

Re journée bizarre.... Décidément....

Je pars courir ce matin... en fait, je cours pas... pas tout de suite... je marche, je rêve, je me construits une parenthèse pas en toc, un ailleurs pas glauque... Je m'assois sur un banc sous un platane... en tailleur, comme être plus en phase avec le monde qui m'entoure, avec toutes les mélodies qui bercent mes oreilles à ce moment là... je ne m'arrête jamais sur ce banc. Je passe toujours devant en courant... Je regarde les péniches passer... et je me demande si elles vont loin, les péniches... Je regarde le ciel, car j'ai vu un héron s'envoler... Si seulement j'avais des ailes... J'ai pas d'ailes. J'ai juste...Moi. Je me sens bien. Ce temps suspendu... quel délice... Ca vient d'où, ça? Pourquoi je ne me suis jamais offert de temps?

Je ne savais même pas que je n'étais plus libre... je vivais ma vie, parce que c'était celle que j'avais choisie. Et elle me convenait... j'ai ça en moi: fidélité, loyauté, confiance... et des tonnes d'amour à donner. Sous toutes ses formes... je suis une idéaliste et je me dois de donner... alors je donne... je donne toujours mes cartes de fidélité de la boulangerie au SDF qui fait la manche à côté. Je donne les vêtements de mes enfants à cette maman roms qui fait la manche près de chez moi. J'achète une bouteille d'eau aux enfants roms quand il fait chaud, et des chocolats chauds quand c'est l'hiver... je vous jure que je fais tout ça... tous les jours...

Je veux continuer à donner... mais je veux recevoir aussi... les beaux cadeaux de la vie... même s'ils sont surprenants... même s'ils sont inattendus...


Et puis, après cette pause délicieuse, je cours quand même un peu...

Je rentre... il est là... il a peur... il me dit "ne lâche pas s'il te plait".... Les enfants rentrent... se jettent sur leur père.. ils le bichonnent papa...
Le grand est mauvais avec moi... l'avenir du foyer est entre mes mains dans sa tête.. comme dans la tête de son père...
MERDE!!!!!!!!!!

Conflit de loyauté encore!!!!!!!!! Je vis pour moi... ou je ressoude mon foyer pulvérisé par mon mari, mais qui ne demande que ça???

"Je serai ton homme, je serai là, je vous protégerai les enfants et toi..." Ca va nous changer tiens....

Est ce que quand on devient mère, on renonce à une partie de soi? Je n'ai jamais eu peur de l'abnégation quand elle est nécessaire... mais là...


Voilà ce à quoi je vais être confrontée pendant tout le mois de juin... et même après.... Car rien n'est acquis, je le sais maintenant.. l'enfer, je suis allée y faire un tour.. et j'en retiens ça: rien n'est acquis...

Je suis au milieu de mon espérance de vie... et je me demande ce que vais faire du temps qu'il me reste...
Malheureusement, 1 mois ne suffira pas... j'ai besoin d'aller au bout de ce quelque chose en moi... besoin de savoir...Comment composer avec ce désir de vie et ce putain de principe de réalité...
Je me vois comme Meryl Streep "Sur la route de Madison".... Un concentré de vie en peu de temps et le devoir.. où m'autoriser à vivre sans m'encombrer????

comme je te comprends fifi et qu'il est dur de prendre une décision car même si en ce moment tout ce qu'il veut c'est que tu ne parte pas qui te dit qu'il ne remettra pas cela dans x temps. Je sais que je ne t'aide pas sur ce coup là, mais je dois te dire ce que j'en pense (c'est un de mes défaults) honnêtement lui comme ma femme comme tous les autres ne méritent plus notre confiance et notre amour et pourtant on continue de les aimer mais plus comme avant.Vis pour toi et tes enfants lui ne te mérite plus.Après avec le temps ...

mature091 a écrit :comme je te comprends fifi et qu'il est dur de prendre une décision car même si en ce moment tout ce qu'il veut c'est que tu ne parte pas qui te dit qu'il ne remettra pas cela dans x temps. Je sais que je ne t'aide pas sur ce coup là, mais je dois te dire ce que j'en pense (c'est un de mes défaults) honnêtement lui comme ma femme comme tous les autres ne méritent plus notre confiance et notre amour et pourtant on continue de les aimer mais plus comme avant.Vis pour toi et tes enfants lui ne te mérite plus.Après avec le temps ...

Pour une fois, Mature, je pense comme toi... Après, je compte pas m'installer là dedans toute ma vie. Même si j'y arrive pas, je bouge mes lignes. Fais pareil !