zep a écrit :Bonjour, Petitemarie. En te lisant, je retrouve énormément de similitudes dans nos deux histoires et nos façons de gérer la situation. Moi aussi, quelque part, je ne parviens pas à ne pas avoir d'empathie pour lui. Je le connais si bien ! Je sais qu'il est mal au fond de lui et je ne doute pas de son amour pour moi, malgré tout. Je sens qu'il est en train d'ouvrir les yeux sur ce qu'est réellement sa maîtresse : un jeune conne sans cervelle et possessive. Moi aussi, je m'occupe seule des filles puisque voilà huit mois qu'il n'a pas assuré de ce côté-la. Mais il voit que notre vie s'est organisée sans lui et du coup se rend compte que la vie de famille lui manque ainsi que l'équilibre qu'elle lui procurait. Moi non plus je ne veux pas de rupture brutale entre nous. Je veux simplement le voir ouvrir les yeux et réagir. Je pense que toi comme moi faisons partie des gens humains et intelligents qui essayons de ne pas juger ni condamner. Peut-être nous faudrait-il moins réflechir et moins nous poser de questions. Nous serions peut-être plus heureuses et nous ne souffririons certainement pas autant. Mais, que veux-tu, on ne se refait pas !
( 3 jours que j'essaie de répondre à ce post ! Pourquoi les enfants sont-ils toujours malades au mauvais moment ???

)
Je suis d'accord avec toi. On ne peut pas tourner le dos comme ça à des années d'amour et de vie commune, à des enfants en commun. Et je ne serais pas plus heureuse si je ne prenais pas en compte son mal actuel.
Dimanche, je chantais avec les enfants et il est resté un moment à nous regarder, les larmes aux yeux. Il se sentait exclu et il devait se dire qu'il allait l'être encore plus dans l'avenir.
On dirait un grand enfant qui a fait une grosse bétise sans en mesurer les conséquences. Mais ce n'est plus un enfant, c'est un adulte et un père. Les raisons du cocufiage peuvent expliquer le cocufiage mais pas sa durée ni les mensonges qui l'ont accompagné.
Dimanche encore, il me propose d'aller quelques jours chez ses parents la semaine prochaine, où il est en vacances. Je tombe des nues. "Non, j'ai pas envie, j'en peux plus de faire semblant. Mais tu peux y aller avec les enfants si tu veux. Cela dit, je pense que ce serait plus approprié de te chercher un logement"
Il a du mal à encaisser tout ça. Je le vois abattu, résigné et en même temps suppliant. "Ne me quitte pas". Si.
Et j'enchaine sur la garde des enfants, les finances, la voiture, la maison, les meubles. Il baisse la tête et ne répond pas, ou alors me dit de tout garder ( je ne suis pas d'accord, je ne veux pas en faire un martyr ). Et puis "tu comptes dire quoi?" Ben oui, forcément, pas très fier de lui, l'oiseau, il ne le sent pas d'expliquer à papa-maman que leur belle-fille préférée le quitte non pas parce qu'il a un caractère de chien ( chose communément admise dans la famille ) mais parce qu'elle ne supporte pas qu'il aille voir ailleurs. Pour ma part, je m'en fous, de ce qu'il veut dire mais c'est à LUI de le dire à sa famille. La seule chose que je ne veux pas entendre, c'est "vous auriez pu faire un effort pour les enfants". Et je pense que la vérité sortira un jour ou l'autre donc autant la dire maintenant.
C'est à son tour d'être malade, son corps lui fait payer ses tourments. Il a une tronche atroce, on dirait qu'il a rapetissé. Ca me fait pas trop d'effet, je jubile même un peu intérieurement. Je repense à moi aussi mal que lui, voire pire, et lui qui me caressait négligemment les cheveux avant d'aller lire un texto en souriant.
Je regarde encore ( pas bien je sais, ça ne me regarde plus ) les appels sur orange et les textos quand il en laisse sur son téléphone. Elle lui manque, oh comme c'est dommage, ben va la voir. Je lui ai dit. Il baisse la tête "je veux pas passer ma vie avec elle". S'il savait comme je m'en fous ! Autant l'évocation du passé me fait encore du mal, autant il peut la sauter 3 fois par jour actuellement, ça ne me fait rien. Je crois que c'est à ça qu'on voit qu'on n'est plus amoureux. Les appels et textos diminuent, même si ça m'énerve qu'il lui envoie un texto à elle avant de m'en envoyer un à moi pour me dire qu'il est sorti du boulot, par exemple. Ca me ferait bien rire, quand même, que parce que je le quitte, il n'ait plus envie de la voir... Oh que ce serait con, il serait tout seul...!
Parfois, mais sans jamais lui laisser la moindre parcelle d'espoir, je me prends à imaginer que dans 3, 6, 9 mois, il vienne me dire qu'il ne la voit plus depuis X mois, qu'il n'en a pas vu d'autres, qu'il a vu un psy, qu'il ne va plus sur des sites et que c'est avec moi qu'il veut être. Mais je le sais déjà que c'est avec moi qu'il veut être et, surtout, je pense qu'il y a trop de choses que je ne pourrai pas lui pardonner. La tromperie oui, c'est fait. Mais les mensonges, les faux-semblants, la fuite, les mots doux, le week-end à deux, ça non jamais.
D'ailleurs, je ne sais pas comment font ceux qui ont eu à faire face à des mensonges et qui restent. Quand il m'a trompée, je ne me suis pas sentie trahie. C'était à un moment de crise, il m'avait dit qu'il ne savait plus s'il m'aimait et me désirait et il n'a rien fait pour me cacher qu'il m'avait trompée. Il a répondu honnêtement à toutes mes questions. Je doute forcément un peu de son honnêteté aujourd'hui mais je pense qu'il a été honnête au début car certaines de ses réponses étaient celles qui me feraient le plus mal et il le savait.
Et puis blam, coincé par ma promesse de le quitter s'il la revoyait, il m'a menti. Et là, je me suis sentie trahie. C'était pas qu'il l'ait revue, retouchée, c'était qu'il m'avait menti, qu'il avait répondu non quand la bonne réponse était oui, avec en sus l'impression qu'il m'avait prise pour une conne pas capable de s'en rendre compte et pour une pauvre dinde pas capable de le quitter comme je le lui avais promis.
Bon vu comme ça m'énerve rien que de l'écrire, je ne suis vraiment pas prête de lui pardonner, je crois !
Ca me rappelle un échange avec Nas ou Corsaire je crois, sur le côté sexuel de la chose. On n'était pas d'accord, je disais que ce qui me gènait le plus était la partie sexe. Mais en fait, c'est parce que je n'avais pas été face à la vraie trahison, qui est le mensonge, le mépris, le manque de considération de l'autre, l'impression pour ma part de ne plus exister en tant que personne.
J'avais de la chance, et c'est peut-être pour ça que je l'acceptais aussi bien. Mais bon la chance a tourné...
Du coup, je prépare une convention de séparation amiable et c'est bien galère à faire.