Bonjour Victor.
Déjà un premier point : le titre de ton post évoque une sorte de recul qu'il me faut saluer bien bas. L'humour est un puissant médicament contre les affres des accidents de la vie. Un de ceux les plus difficiles et pourtant les plus ignorés, ou les plus méprisés, étant bien entendu cette expérience vertigineuse qu'est l' "adultère" (et les guillemets ne sont pas superflus).
Ainsi donc viens t'épancher, y compris contre le monde entier, puis tu aviseras ; cet espace est tiens.
Victor Musset a écrit : lun. 13 janv. 2020 01:40
Disons simplement que je vous ai lu avant de savoir.
On ne conscientise pas toujours... Le cerveau est habile pour nous faire croire, y compris contre la réalité qui se livre, nue et sans ambiguïté à nos yeux incrédules en l'invincibilité de notre amour singulier (on fera jamais comme les autres hein, naaaaan).
Des éléments clairs ou encore flous (je veux dire avant les preuves) ?
Victor Musset a écrit : lun. 13 janv. 2020 01:40
Mais comme l'a dit SP (dont j'adore les posts et il serait pour moi un grand honneur qu'il intervienne sur le mien) la première chose est ce petit feeling qui nous donne comme une odeur infecte de loup en rut qui rode pas très loin. C'est peut être d'ailleurs l'odeur de la femelle en rut qui tourne dans la maison et longe les murs qui nous alerte le plus. Enfin...
Honneur est sans doute un mot un peu trop fort.
D'autant que je chemine toujours. Et surtout, je ne prêche rien : je ne dis ni de partir ni de rester, je pose des questions parce je me pose des questions. De plus, je ne suis pas un exemple.
Après, effectivement, la mécanique des couples, au final, il n'y a pas besoin d'avoir fait Saint Cyr pour la percevoir. Quelques lectures et, au-delà des singularités, se dessinent des "familles de duos" assez similaires ou éloignés de nos histoires personnelles.
On comprend alors non pas parce qu'on est supérieurement intelligent mais parce que les biais cognitifs (ceux qui aveuglent quand on sait et qu'on ne veut pas voir) fonctionnent à peu près de la même manière pour tous. Et le bal des cocus, une fois qu'on se débarrasse des poncifs faciles, tourne finalement toujours autour des mêmes chansons bien que les arrangements musicaux connaissent des variables qui appartiennent souvent à l'ordre du détail.
Hâte de lire ton histoire.
Victor Musset a écrit : lun. 13 janv. 2020 01:40
Je procède ce soir, cette nuit disons, à un petit teasing comme on dit dans le cinéma. Disons que la belle n'a pas encore avoué. Disons également qu'elle n'avouera pas. Mais j'ai assemblé suffisamment d'éléments troublants que je lui ai fait une sorte de rapport d'étonnement auquel les seules réponses que j'ai pu avoir ont été "Je ne sais pas", "je ne comprends pas", "tu préfères croire des machines plutôt que moi"...
Ça me rappelle l'histoire d'un cf qui a déclaré, sur la base d'une facture détaillée que "l'opérateur s'est trompé". De mémoire le type travaillait dans les télécommunications et pas à un poste subalterne.
Nier, s'embourber, mentir est définitivement, tragiquement, irrémédiablement humain. Et personne n'échappe à ce destin pitoyable. D'ailleurs, lorsqu'on se sait trompé et que l'on se ment à soi-même... N'atteint on pas également ce niveau 0 du respect de soi au bénéfice du respect de cet autre qui "ne peut pas être si nul parce que quand même, je l'ai choisi. e" ? Parenthèses fermée.
Victor Musset a écrit : lun. 13 janv. 2020 01:40
Je vous surprendrai par ce que j'ai trouvé et comment je l'ai trouvé.
Plus rien ne surprend.
Victor Musset a écrit : lun. 13 janv. 2020 01:40
Vous serez aussi surpris par le niveau 0, car oui, mes amis, il existe un niveau 0 dans l'art et la manière de cacher un adultère. En tout cas, si vous le permettez, maintenant il y en a un.
Si je peux me permettre, c'est plutôt "bon signe". Pas d'ironie de ma part. Mais visiblement tu as affaire à une dame qui s'est perdue en cours de route et non à une manipulatrice professionnelle à qui le concept de conscience ne s'appliquerait pas.
En effet, beaucoup d'individus au narcissisme glorieux et écrasant ont développé, très jeunes, des aptitudes au mensonge pathologique. Mentir demande en théorie beaucoup d'énergie : il faut se souvenir de ce qu'on a dit, sur l'instant, dans le moindre détail, pour ne pas créer de dissonance. Savoir rebondir sur les faiblesses de l'autre pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis, aménager son temps, ses paroles, en adéquation avec un "non changement significatif de vie"... C'est à dire faire plus, avec un autre et avec son ou sans que ça ne bouge d'un millimètre la vie conjugale.
Pour certains, cela est "facile". De cette facilité on peut déduire beaucoup. De la nullité aussi.
Victor Musset a écrit : lun. 13 janv. 2020 01:40
Mais ce niveau 0, il a fallu le trouver car les subterfuges étaient nombreux. J'y suis parvenu. J'en tire une forme de fierté. Une fierté aigre et acide mais une fierté quand même, un peu comme celle de celui qui est fier de survivre en buvant son urine. Maintenant, il est tard et demain je vais voir mon médecin pour un arrêt de travail et, je pense, quelques anxiolytiques. J'aurai donc je pense et, je l'espère, le temps de vous raconter le premier chapitre de mon histoire.
Avec toute mon affectueuse admiration.
Tous nous sommes passés par cette phase...
Il te faudra t'armer de courage mais surtout être attentif à toi-même. A partir de maintenant, de manière contre intuitive, j'ai envie de te dire que ce qui compte en premier ce n'est ni elle, ni ton couple, mais toi (sauf si, par miracle, madame Musset émettait d'amers regrets ou qu'elle admettait,
si c'est le cas, avoir un problème).
Take care.
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)