ADAUGUSTA a écrit :Pour tirer un trait j'ai consulter pour la première fois de ma vie un psychiatre.
De bonnes choses à retenir, notamment que les torts peuvent être partagés (à méditer donc) et qu'il s'agit d'un accident de vie de couple et pas de la fin de notre couple, qu'il ne faut pas chercher forcement à comprendre car cela n'apportera rien de plus et souvent il n'y a rien à comprendre.
Salut Adaugusta
Hum... je n'en reviens pas que pour les psy il faille absolument chercher des causalités des deux bords. Je suis certain que ce peut-être le cas, mais de là à en faire une régle...
Je crois que notre société moderne fait une belle crise de déni et de déculpabilisation des personnes. Quand il y a une faute commise, on cherche surtout à décharger le fautif du stress des conséquences de ses actions parce qu'on refuse d'appeler un "mal" un mal et un "bien" un bien... Tout est devenu relatif. Tu parles!
Quitte alors, à culpabiliser la partie lésée par "partage" de la faute. Phénomène bien connu hélas depuis la nuit des temps... Ainsi, par exemple, autrefois (aujourd'hui encore bien souvent, hélas) les femmes qui étaient victimes d'agressions sexuelles, se faisaient reprocher toutes sortes de choses, comme si, la faute leur revenait en partie ou en totalité. Les cocus, toutes choses étant égale par ailleurs, sont également des victimes sur lesquelles on cherche trop facilement à déverser une partie de la faute... quand ce n'est pas la totalité ! Si tu a souffert quelque chose d'aussi répugnant, ce n'est pas ta faute. Soit en convaincu.
Ceci dit, dans la recherche du "pourquoi" qui vient inévitablement après le "qui", le "quoi", le "où", le "quand" et surtout le "comment", il est sain de se poser la question à savoir si effectivement il y avait des problèmes dans le couple qui auraient servi de prétextes ou d'excuses au cocufieur (pas de cause, je précise) ...
Pourtant, d'éventuels "problèmes de couple" ne sont pas - très loin s'en faut - une cause d'infidélité automatique. À preuve, ma femme m'a trompée plusieurs fois. Or, le cocufiage, c'est une "problème de couple" non? Pourtant je ne l'ai jamais trompée pour autant. Il n'y a donc pas de lien de cause à effet. Si il y en avait un, selon la logique moderne, je devrais l'avoir trompée également, et pas qu'une fois ! Alors pourquoi ne l'ai-je pas trompée ? Est-ce parce que je suis indifférent aux autres femmes. Ce n'est pas le cas. Et d'ailleurs, il est normal que ma femme soit également attirée par d'autres hommes. La différence est dans la volonté. J'ai fait un choix et je le renouvelle à chaque fois que je ne laisse pas mes pensées s'égarer. La fidélité c'est un effort agréable quand on la pratique tous les jours. C'est une corvée abominable quand on la subit. Une différence à réfléchir.
Si donc je peux par le fait de ma volonté renouveler chaque jour cet engagement à la fidélité, elle le peut aussi.
Sachant cela, il est impératif dans tout processus de pardon de ne pas se tromper sur les prémisses de sa réussite :
règle no 1 :
Il ne faut pas décharger la faute. Celle ci étant un geste ÉVITABLE et donc DÉLIBÉRÉ, le fautif doit assumer honnêtement les conséquences. Ta femme est, comme tout le monde, parfaitement capable de fauter par décision délibérée et personnelle. Faiblesse, certes, mais décision libre et égoïste quand même. Tu évitera cependant soigneusement de l'accabler.
règle no 2 :
La faiblesse est humaine, certes. Mais la force aussi ! Tout est possible si elle y met du sien (et tu as, en toute justice, ton mot à dire sur ce qui sera "du sien").
règle no 3 :
Conserver la douceur dans les rapports avec ta femme. La douceur ce n'est pas de tendre la joue pour se faire gifler à nouveau. C'est d'abord et avant tout la capacité de dire aux gens leurs quatre vérités en adaptant le ton à la situation. La douceur ce n'est pas de la mièvrerie. Rappelles lui avec fermeté que si tu la pardonne, tu n'oubliera JAMAIS. Ce n'est pas la même chose, même si c'est ce qu'espèrent les cocufieurs "repentants".
règle no 4 :
Endurer, ce n'est pas pardonner. C'est endurer. À toi de voir jusqu'où tu es prêt à supporter avec patience les hauts et les bas du processus de pardon. N'oublie pas d'inclure la séparation dans tes options et fait le savoir doucement mais fermement à ta femme. Soit convaincu toi-même que cette option est nécessaire pour encadrer le processus. La carotte, c'est bien mais seulement accompagnée du bâton. Le chemin étant cahoteux, imparfait et parsemé d'embûches, se priver du bâton c'est faire trop confiance à la carotte.
régle no 5 :
Respecter sa dignité et sa liberté, mais aussi te respecter toi même : l'usage qu'elle fait de sa liberté responsable, ce qui inclut son engament à vivre avec toi fidèlement... voilà ce qui doit être mis en réflexion. Si elle en abuse, elle doit accepter les conséquences, allant de la destruction du lien de confiance et la méfiance qui sera désormais inscrite dans vos rapports, jusqu'à la possibilité de la séparation. Tu ne peux la retenir par la force. Elle ne doit pas te retenir par la duperie et de faux espoirs.
Parlant de psy, c'est bien de consulter mais en ne se faisant pas trop d'illusions non plus....
Mon frère est psy et avocat par dessus le marché. L'un comme l'autre de ces métiers ne l'ont pas empêché d'être cocu (de première classe) et maintenant un divorcé totalement "lavé" par son ex (et pour être lavé, elle l'a lavé plus blanc que neige). Alors, quand j'entends parler de psy qui croient pouvoir nous donner des conseils, je crois qu'ils devraient d'abord nous faire la démonstration de leur capacité à éviter ces problèmes.
Si ils en sont incapables - et c'est une évidence - c'est bien parce qu'ils sont, comme nous, incapables de trouver le moyen, la recette, la potion, la formule - que dis-je - l'elixir d'amour qui rendra nos conjoints et conjointes fidèles.
Il n'y a rien d'autre à comprendre. Et il n'y a surtout aucune raison de s'autoflageller en se demandant ce que l'on aurait pu faire pour l'éviter. Ce n'est pas nous qui pouvons l'éviter, ce sont les cocufieurs. Nuance.
Bonne réflexion de votre côté à vous deux et bon courage, la pente est pas mal dure à remonter. Comme tu peux voir, moi aussi je poursuis la mienne. Tout à l'heure je me prend une bonne
et je relaxe.
Mais, 'zenfaites pas les gars et les filles, j'en suis pas au point de
:soul:
BONNE FIN DE SEMAINE À TOUTES ET TOUS !!! Profitez du beau temps, allez jouer dehors, faites quelque chose et ayez du FUN !
Extrait du "Petit cocu 2009"
:
On ne dit pas "Chéri, je ne comprend pas pourquoi j'ai fait ça",
mais "Chéri, je suis une grosse salope égoïste"
JP